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Ligue Communiste des Travailleurs

Section belge de la Ligue Internationale des Travailleurs -
Quatrième Internationale (LIT-QI)

« L'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes. » K. Marx

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N.François

20160630-manif_encadre.jpgDans les rues et avec les grèves, casser l’offensive liberticide du gouvernement de Hollande – Valls

La tentative du gouvernement de Hollande – Valls d'interdire la manifestation du 23 (et 28) juin montre sa volonté de faire plier le mouvement, faire passer à tout prix la Loi Travail dans les intérêts du capital financier français et de continuer à imposer aux travailleurs/euses et au peuple français un nouveau niveau d'exploitation avec des autres réformes en attente.

Mais le refus ample de la Loi Travail, la popularité très basse du gouvernement et, le plus important, les mobilisations et des grèves rendent cette tâche pas du tout évidente. Et l'interdiction de la manifestation jette seulement de l'huile sur le feu avec un risque de débordement de la situation.

La bureaucratie syndicale et les réformistes politiques restent coincés entre le coup de force du gouvernement et la résistance des milliers des travailleurs indignés, sans possibilité de reculer ouvertement face au gouvernement dans le cas de l'interdiction de la manifestation. Dans cette situation de sandwich, la bureaucratie essaye d'intimider le gouvernement par le possible scénario de débordement – qui leur fait aussi peur qu'au gouvernement – pour défendre son rôle de matelas qui protège le gouvernement et les patrons face aux actions des travailleurs/euses.

Martinez, de la CGT, dit que la « manifestation statique » proposée par le gouvernement au lieu de la vraie manifestation, est « encore plus dangereuse » pour le gouvernement, parce qu'elle représente un rassemblement plus concentré et incontrôlable de dizaines de milliers de personnes avec plus de difficultés de les gérer, détourner, contenir.

Mélenchon a dit qu'il faudrait permettre la manifestation pour « baisser la température ». C'est cela sa préoccupation principale : le refroidissement de la lutte de classe.

Dans cette situation, le gouvernement a proposé finalement la manifestation avec un parcours ridicule de la Place de la Bastille jusqu'à... la Place de la Bastille, autour des espaces d'eau de l'Arsenal, avec une longueur de 1 km.

D'un côté, ce recul du gouvernement montre sa peur du mouvement et du peuple, sa faiblesse, un manque du rapport de force pour imposer simplement son truc et la possibilité de le faire plier. Et c'est bien. Mais en même temps il faut dire clairement que cette proposition est ridicule et reste en fait dans le terrain de l'interdiction de la manifestation normale. La manifestation normale reste interdite. Encore pire, le trajet de la manifestation vise à diviser les manifestants par les eaux de l'Arsenal et représente une configuration très défavorable pour les manifestants et avantageux pour les aventures agressives de la police. La différence avec l'interdiction « pure » tient seulement au fait que le gouvernement a permis une petite soupape pour éviter le rassemblement interdit massif et imprévisible et a cédé aux bureaucraties syndicales un petit espace pour maintenir la direction.

Cette farce devrait être refusée par les directions syndicales. Mais les bureaucraties se sont emparées de cette miette arrachée au gouvernement en acceptant son propos complètement répressif.

On ne peut pas tolérer les règles imposées par le gouvernement, comme si c'était « la manifestation » normale, agir comme d'habitude, parce que la situation n'est pas comme d'habitude. Bien que les bureaucraties syndicales veuillent agir sans doute de cette manière en présentant cela comme un succès. Il faut être conscient que le gouvernement nous a interdit de manifester, c'est une agression flagrante contre les libertés démocratiques, cela évoque une tendance très grave et exige la riposte.

C'est une raison pour être encore plus nombreux/euses dans les manifestations. Et le plus important, il faut généraliser des grèves contre la Loi Travail et le cap liberticide du gouvernement. Et les directions syndicales doivent appeler à des grèves reconductibles et simultanées.

A bas la Loi Travail.
A bas les agressions contre le mouvement social.
A bas le gouvernement capitaliste et liberticide de Hollande – Valls.
Pour le gouvernement de travailleurs et travailleuses.