logo-IV-LCT.jpg

Ligue Communiste des Travailleurs

Section belge de la Ligue Internationale des Travailleurs -
Quatrième Internationale (LIT-QI)

« L'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes. » K. Marx

Newsletter

En ce ce début 2025, nous constatons que le maintien du système capitaliste n’engendre que le pire. En Palestine ou en Ukraine et dans d’autres régions du monde, génocides et guerres font rage.  Et partout ailleurs, les conditions de vie des travailleurs et des travailleuses se détériorent.

En 2024, suite à la fermeture de Van Holle, Audi Bruxelles, et des milliers d’autres entreprises, plus de 27.000 travailleurs et travailleuses ont perdu leur emploi. L’année 2024 a vu une hausse record de licenciements collectifs et l’année 2025 s’annonce très mal, voire pire.

Ainsi, quoi qu’il en coûte pour les êtres humains et pour la planète, les bourgeoisies et leurs gouvernements ne veulent pas voir leurs bénéfices baisser.  Elles n’ont donc dès lors qu’une seule option : augmenter l’exploitation des personnes et des ressources.

Dans ce contexte, la désormais traditionnelle négociation entre partis politiques pour former un gouvernement après les élections de juin dernier se poursuivent.

Ces élections ont vu le triomphe de la droite, voire carrément de l’extrême-droite dans certaines régions du pays. Comment des travailleurs et des travailleuses en viennent à voter ainsi contre leurs propres intérêts ? C’est que depuis maintenant plusieurs décennies, la bourgeoisie a intensifié son offensive idéologique, aidée par une sociale-démocratie qui reprenait de plus en plus le discours néolibéral triomphant. Dans ce discours, le problème n’est plus qu’une minorité s’enrichissent sans cesse, sans limites, au détriment du plus grand nombre. Le problème ce serait les migrants, les ‘wokistes’, les chômeurs, … En nous divisant et en nous faisant perdre de vue les enjeux réels, cette offensive idéologique prépare également le terrain à l’application de la casse sociale qui s’en vient.

La constitution du gouvernement fédéral en Belgique est un pathétique marchandage de qui aura un poste dans un gouvernement qui devra attaquer plus durement notre classe.  On le voit dans le monde, les bourgeoisies font de plus en plus alliances avec des partis d’extrêmes droite pour gérer leur affaires, pariant sur une application plus dure et autoritaire des mesures économiques et sociales nécessaires pour rétablir leurs taux de profits. En effet, le ralentissement de leur économie capitaliste fait baiser leur bénéfices et il faut donc rendre le coût du travail moins cher -donc attaquer l’indexation, baisser les investissements dans les services publics, augmenter les dépenses de l’armée au bénéfice des rchands d’armes, etc.

Concrètement, on sait déjà que ce futur gouvernement de droite va attaquer les acquis sociaux, ceux chèrement gagnés par notre classe à travers ses luttes. L’indexation des salaires par exemple, qui   de ne pas subir les augmentations des prix de plein fouet, est dans collimateur. Sans elle, à salaire égal, et vu le cout de la vie qui ne fait qu’augmenter, nous nous serions considérablement appauvris ces dernières années. Le droit au chômage va également être attaqué, encore une fois. Et celle set ceux qui n’auront plus droit aux allocations au bout de 2 ans devront basculer au cpas, lesquels tirent déjà la sonnette d’alarme.

Quant à des éventuelles mesures pour avancer dans la protection de notre environnement, il n’en est plus du tout question. Comme on le voit aujourd’hui à Mayotte, à Valence ou hier dans nos propres vallées inondées, ce ne sont de toute manière pas les plus riches qui devront au final payer lourdement l’addition des catastrophes climatiques de plus en plus en nombreuses.

Enfin, ce gouvernement continuera à soutenir le génocide perpétré en Palestine en continuant à être un partenaire commercial et militaire de l’Etat colonial d’Israël.

 

Face à ses attaques nous devons tirer les leçons du passé

Pour le PTB c’est clair, il faut refuser le plan de l’Arizona. Nous sommes d’accord, mais comment ? En signant une pétition ou en votant contre au parlement ? Malheureusement ce ne sera pas suffisant. Nous sommes d’accord avec un parti comme le PSL, pour qui il faut se mobiliser. Mais comment ? Car il ne suffit pas de demander aux syndicat de mobiliser.

Pour la LCT, il est nécessaire de tirer les leçons des grandes mobilisations de 2014 qui affrontaient un gouvernement de droite dure. Et la principale leçon à tirer est la responsabilité décisive des directions syndicales qui ont privilégié la collaboration avec les patrons et le gouvernement. Au lieu d’étendre une grève générale ils nous ont démobilisés en organisant des actions par ci par là. Tous les travailleurs et les travailleuses savent pourtant que la seule action qui peut faire plier le gouvernement ce n’est pas une journée d’action ou de grève, mais bien une grève générale qui bloque la production durant  plusieurs jours consécutifs.

En cette rentrée 2025, les centrales syndicales des services publics, celle de l’enseignement et autres annoncent déjà des grèves, des manifestations et des actions. Nous sommes d’accord qu’il faut réagir pour empêcher les attaques sociales qui viennent. Là où nous alertons les travailleurs et les travailleuses, c’est sur le fait qu’il faudra une lutte qui dépasse la forme actuelles des luttes proposée par nos directions syndicales. Il va donc falloir s’organiser à la base, notamment en profitant des journées de grèves déjà annoncées, pour discuter entre nous de l’organisation de la lutte.

Ils faudra donc exiger de nos organisations syndicales une grève générale. Une vraie grève générale organisée et garantie par le base. Où dans chaque lieu de travail on organise des assemblée pour garantir la réussite de la grève en discutant des revendications, de la stratégie et de la meilleure manière de tout bloquer.  Mais exiger, c’est d’abord s’organiser entre collègues, organiser une discussion collective et rappeler que le syndicat c’est nous, et que nous, nous n’allons pas restez les bras croisés.  Il nous faudra élire des comités de grève dans les assemblées toutes affiliations syndicale confondue et ouvertes aux non-syndiqués.

Les fermeture d’entreprises vont malheureusement se succéder et ce sera l’occasion d’aller à la rencontre des travailleurs et des travailleuses en lutte pour nouer des liens et organiser une solidarité concrète, unifier les luttes à la base.  La bourgeoisie, malgré ses divergences d’intérêt, est unie pour nous imposer son programme depuis son gouvernement. A nous de nous unifier pour lui opposer un front uni et combatif.

 

Photo: Facebook CGSP-ALR Bruxelles