Ensemble, natifs ou étrangers, défendons notre droit à résister !
La police intervient chaque fois plus dans nos luttes. Lors des dernières mobilisations syndicales, nous avons ainsi vu un déploiement policier impressionnant. Et la présence de l'armée dans nos rues devient presque « normale ». Cette montée des mesures sécuritaires ne date pas des attentats de Paris, mais elle s'est intensifiée depuis lors.
Elle fait partie de la politique de ce gouvernement d'attaquer nos droits démocratiques pour nous empêcher de nous défendre face à la destruction de nos acquis sociaux. Le gouvernement a cyniquement profité des attentats pour imposer des mesures liberticides qui sont en train de passer une à une, sans résistance et dans la plus grande discrétion, comme par exemple la déchéance de nationalité en juillet 2015 ou l'élargissement des champs d'intervention des services de renseignements.
Face à l'afflux de réfugiés qui fuient la guerre et la misère, notre gouvernement mobilise des centaines de policiers pour les empêcher de venir chercher une aide et une protection chez nous. Les médias nous divisent en titrant sur « l'invasion des migrants », en opposant les natifs et les étrangers. Nous faisons pourtant tous partie de la même classe, la classe travailleuse, et c'est de notre unité que le gouvernement et le patronat ont peur.
Cette unité, nous en avons besoin pour nous opposer aux attaques contre nos conditions de vie et de travail : âge de la pension repoussé, gel de l'index donc pas d'augmentation des salaires, dégressivité des allocations de chômage, exclusion du chômage, remise au travail des malades, toujours plus de flexibilité au travail et de pression à la rentabilité, attaques contre les services publics, … Et en Espagne, en France ou en Belgique, des astreintes sont infligées à des travailleurs qui luttent, des syndicalistes se retrouvent devant les tribunaux et en prison pour avoir « osé » défendre leurs droits.
C'est pour cela que nous devons lutter pour défendre notre droit à résister. Le droit de grève, déjà fortement encadré, va être encore plus limité. Les syndicats devraient refuser de participer à ces négociations sur le droit de grève. Dès maintenant, nos directions syndicales doivent suspendre les négociations au Groupe des 10 tant que des syndicalistes sont menacés par la justice et les patrons ! De plus, ils doivent organiser des mobilisations massives pour soutenir ces syndicalistes !
Ensemble, mobilisons-nous contre les mesures de ce gouvernement et en défense de nos camarades de lutte !
NON à l'intervention de la justice dans les actions syndicales et les mouvements sociaux !
Défendons nos droits syndicaux ! Pas de négociations sur nos acquis ! Pas de service minimum ! Pas touche au droit de grève !
L'armée hors de nos rues !
Native ou étrangère, même classe ouvrière !
Rassemblement pour soutenir Jordan Croeisaerdt
Lundi 4 avril à 9 h : Palais de Justice, place Poelart - Bruxelles