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Ligue Communiste des Travailleurs

Section belge de la Ligue Internationale des Travailleurs -
Quatrième Internationale (LIT-QI)

« L'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes. » K. Marx

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Image Tous à la rue, travailleurs et jeunes ensemble

Avec des occupations, la désobéissance générale et la grève politique pour renverser le gouvernement des assassins

Le torrent de colère pour l'assassinat cruel d'un jeune de 16 ans a débordé. « Alex était un des nôtres » est le cri de milliers de jeunes contre un régime qui coupe leur vie en miettes. Parmi les travailleurs, la fin tragique des politiques de tous les gouvernements se met à nu. L'anxiété augmente pour trouver une issue à cette crise, et la recherche pour trouver le chemin vers l'intervention dans les événements d'une manière massive et militante est manifeste.

Une déclaration de l'Organisation des Communistes Internationalistes de Grèce (OKDE-EP)

Non au vandalisme de l'appareil répressif !

L'assassinat d'un jeune de 16 ans n'a pas été un « incident isolé » dû à une « perte de contrôle », un « coup d'impatience », un « manque d'entraînement », etc. La plaidoirie provocatrice de l'agent des Forces Spéciales et de son avocat démontrent clairement que la police et l'appareil répressif se sont déchaînés. Des postes de fleuriste servent pour rompre la tête des manifestants et les coupables restent toujours impunis. Des officiers de police impliqués dans le trafic de la drogue sont les mêmes qui humilient, torturent et assassinent des immigrants. Des escadrons de fanatiques utilisent le gaz lacrymogène pour disperser des étudiants « terroristes » en piétinant et en emprisonnant tout le monde sans discrimination. Des agents des Forces Spéciales en motocycle font de l'ostentation d'armes et tirent. Des mineurs des deux sexes sont emmenés en garde à vu sous l'accusation de former des bandes de criminels. Les ministres de l'Ordre Public font l'éloge des forces anti-émeute comme garde prétorienne en leur disant : « l'Etat, c'est vous ». (Mitsotakis)
   Ce sont eux qui traînent des centaines de militants devant les tribunaux et proclament que les grèves sont « illégales et hors de propos ». Ce sont eux les responsables pour le kidnapping des Pakistanais et pour le scandale des enregistrements. Les « forces spéciales de police », armées jusqu'aux dents, se transforment en bandes de tueurs, alors que le gouvernement permet maintenant aussi aux forces de sécurité privées le port d'armes !

L'argent pour les banques - la pauvreté pour les travailleurs et la jeunesse !

Karamanlis n'a même pas eu un semblant d'excuses pour le décès du jeune ou pour l'impasse auquel la politique de sa police a mené. Il parle comme un petit dieu de fer blanc qui demande aux travailleurs et aux jeunes de s'enfermer dans leur maison, de trembler de peur. L'effort du gouvernement, pour annuler les rassemblements et les manifestations du 10 décembre, montre à quel point sa politique est dangereuse : manier la situation par la suspension des libertés démocratiques pour fortifier la répression.
    Ce sont les mêmes qui sont mêlés profondément dans la corruption : les scandales de Siemens et de Vatopedi, les contrats, les amis riches dans le gouvernement qui gaspillent tout dans les banquets sans fin aux frais de la princesse. Alors qu'il « n'y a pas d'argent » pour les salaires et pour les dépenses publiques, le gouvernement donne des millions d'euros aux banquiers. Ils vendent tout ce qui reste (Olímpic Airlines, ports, trains, etc..), ils mènent les fonds de l'assurance sociale à la faillite, ils placent la santé et l'éducation au bord de l'effondrement, ils continuent à flexibiliser les relations de travail, qu'ils finissent par mener à la casse. Tout ceci a mené à l'éclosion de la « génération des 700 euros » que l'on vient de découvrir et qui a donné lieu à des larmes de crocodile de la part du gouvernement. Tout ceci fait monter le chômage, l'insécurité et le désespoir, au point que, maintenant, tous se mettent d'accord que c'est cela la cause de fond de la situation actuelle.

L'attitude envers les « chocs » et la « destruction »

Dans toute grande crise sociale - comme l'actuelle - il y a des phénomènes « incontrôlables » (comme ceux que nous avons vu dans les faubourgs de Paris). Le gouvernement, tous les partis officiels et les media mettent l'accent sur ces « chocs » pour mieux cacher ainsi ce qui est pour eux l'essentiel, mobiliser les reflets les plus réactionnaires et ouvrir le chemin vers davantage de répression.
    Le mouvement ouvrier et des jeunes ne doit pas faire des révérences aux hurlements de la légitimité bourgeoise. Ceux qui détruisent les travailleurs et la jeunesse n'ont pas le droit de parler de destruction. Ceux qui livrent 28 milliards d'euros aux banques, ceux qui pillent réellement les salaires, les relations de travail, le bien-être public, les dépenses publiques, ceux-là n'ont pas le droit de parler de « pillages ». Non à l'hypocrisie qui accuse les immigrants pauvres, les jeunes qui vivent en marge de la société, le travailleur pauvre ou le pensionné qui s'empare de ce que le « marché libre » lui refuse ! Malheur à vous, scribes et pharisiens !
    La prolifération de ces chocs démontre la profondeur de la crise sociale que les média essayent de cacher au moyen de rumeurs provocantes sur « des anarchistes qui se mobilisent partout » et sur « des centres antipatriotiques ». Toutefois, les chocs spontanés n'offrent aucune issue, pour justifiée que soit la rancœur contre la police.
    Le mouvement ouvrier et la jeunesse doivent formuler leur propre réponse. Il ne s'agit pas de rejoindre ceux qui demandent à haute voix de « condamner les chocs », et qui exigent « de l'ordre et de la sécurité ». Ils doivent ouvrir le chemin avec leur propre mouvement de masse, leurs propres formes de lutte et leurs propres consignes ; ils doivent protéger le caractère de leur mobilisation, qui ne peut pas être une manifestation à l'aveuglette ; ils doivent organiser l'autodéfense massive contre la répression et la violence policière.

Non aux partis de la déception, « béquilles du gouvernement »

La scène politique a étalé toute sa pourriture. Le PASOK ne fait rien d’autre que de demander des élections pour arriver au pouvoir. LAOS est devenu le porte-parole non-officiel des bandes de l'extrême droite et de « Chrisi Avgi ». Le KKE, au lieu de montrer les causes de la crise et de s'opposer au gouvernement, s'est allié à ce dernier. Il parle de « provocateurs », sans retenu. Il frappe en dessous de la ceinture les organisations de la gauche anticapitaliste, les militants aussi bien que SYN/SYRIZA, avec des arguments les plus réactionnaires. De cette façon, il affaiblit le front des travailleurs et des jeunes contre le gouvernement. La bureaucratie syndicale non seulement ne fait rien pour organiser la réponse des travailleurs mais, en plus, elle rend hommage au gouvernement et aux jeux parlementaires, comme cela a été le cas avec l'annulation de la mobilisation lors de la grève du 10 décembre. Cette décision a été soutenue par SYRIZA, ce qui démontre les limites de cette politique.

ImageLa seule issue est la lutte de masses pour le renversement du gouvernement

Nous sommes à la croisée des chemins. La seule solution qui peut apporter un certain soulagement dans la crise actuelle est le renversement du gouvernement. Le mouvement doit apporter sa réponse en ce moment décisif. Il ne peut pas donner au gouvernement le temps nécessaire pour se reconstruire. Il ne peut pas permettre que le gouvernement - ou n'importe quel autre qui lui succède - continue avec la même politique qui a mené à la situation actuelle. Si nous le lui permettons, le gouvernement essayera de renforcer la répression en utilisant les « jeunes encapuchonnés » comme prétexte, mais en attaquant, en réalité, aussi bien les libertés démocratiques que les organisations et les luttes du mouvement.
    Aucun travailleur ne peut permettre que le gouvernement contre-attaque. La seule issue est la lutte pour son renversement par le mouvement de masses. Nous devons combattre pour organiser des occupations dans chaque école et université, qui seront utilisées comme centres de lutte et d'aide, à s'étendre partout. Nous devons construire des comités d'unité d'action d'étudiants secondaires et universitaires avec les travailleurs.
    Dans les lieux de travail, nous devons entamer une discussion énergique sur les causes de la crise mais aussi sur la nécessité pour les travailleurs de combattre et d'intervenir activement pour renverser le gouvernement anti-ouvrier et antidémocratique de Karamanlis. Nous ne pouvons pas donner de trêve à la bureaucratie syndicale, nous devons exiger des assemblées générales et voter la grève générale. Nous devons exiger : Grève générale politique maintenant ! A bas le gouvernement d'assassinat, de pauvreté et de chômage. Voilà la manière d'ouvrir le chemin pour la satisfaction des demandes des travailleurs et de la jeunesse, pour une solution qui nous sauve de la crise politique et sociale que ce gouvernement et la bourgeoisie essayera de décharger sur nous.
A bas le gouvernement d'assassins et ses politiques !

Que Pavlopoulos et Chinofotis renoncent immédiatement !
Châtiment immédiat et exemplaire des coupables. Désarmement immédiat de la police. Non aux forces de répression dans les  mobilisations.      
Dissolution des forces anti-émeute et des Forces spéciales.
Libération de tous les prisonniers.
Intensification de la lutte pour les droits politiques et sociaux des travailleurs et de la   jeunesse.
C'est le capital qui doit payer la crise !

OKDE-EP - Organisation des Communistes Internationalistes de Grèce.
http://www.okde.gr/