La première semaine de la rébellion se termine...
1. Cette rébellion est un premier et unique exemple dans l'histoire de la Turquie. L'appareil d'Etat est devenu impuissant contre les millions de personnes qui se sont rebellées. Les gens comprennent ce qu'ils peuvent faire lorsqu'ils sont unis. Une nouvelle ère s'ouvre pour la Turquie à partir de maintenant.2. Les conditions posées au gouvernement par la Plate-forme Taksim, dont nous faisons partie, sont des conditions de base. (Le plan de reconstruction de la « Caserne d'Artillerie », un symbole contre-révolutionnaire, doit être annulé. Tous les officiers qui ont ordonné l'attaque contre la population doivent être licenciés. Les instruments de torture de masses, comme le gaz lacrymogène, doivent être interdits. Toutes les personnes emprisonnées doivent être libérées. La Place Taksim à Istanbul, la Place Kızılay à Ankara et les autres grandes places de toutes les villes doivent être ouvertes aux manifestations populaires. Les mesures d'ingérence dans le style de vie des personnes, du gouvernement oppressif et réactionnaire, doivent être abandonnées). Si ces conditions ne sont pas remplies, nous ne quitterons pas la Place Taksim et nous n'abandonnerons pas les manifestations dans les autres villes.
3. La dernière déclaration du Premier ministre Tayyip Erdogan montre que le gouvernement n'accepte pas nos conditions. Notre résistance a vaincu les forces de police sur la Place Taksim, mais celles-ci attaquent les gens dans de nombreuses régions d'Istanbul et dans d'autres villes. Notre résistance et notre lutte vont donc continuer.
4. Notre résistance est essentiellement spontanée et auto-organisée. Nous devons unifier toutes les luttes qui se propagent à travers le pays, avant que le processus ne s'affaiblisse. Face aux attaques de l'Etat, nous devons construire une organisation de masses pour mettre en œuvre l'autodéfense dont le mouvement a besoin et pour donner une continuité aux exigences de la rébellion. Les forces révolutionnaires qui ont occupé la Place Taksim doivent s'organiser dans un front et étendre l'organisation à l'ensemble du pays.
5. La construction de barricades devient une réalité dans notre société. Par leur grève, les fonctionnaires ont rejoint la révolte, qui a commencé comme une explosion de rage. La Confédération Syndicale des Travailleurs Révolutionnaires soutient également la résistance. Cinq jours après le début de la rébellion, la direction du plus grand syndicat, Türk-Is, a finalement publié une déclaration qui contient des critiques au gouvernement, mais qui évite de soutenir la rébellion. La direction de Türk-Is, fidèle au gouvernement, doit être renversée. Les travailleurs des bases de Türk-Is doivent faire pression sur leur syndicat pour qu'il rejoigne la résistance et entre en grève. Toutes les organisations des travailleurs et leurs directions doivent être démasquées : les bureaucrates et les collaborateurs des capitalistes doivent être renversés. Les barricades doivent s'unir par une grève générale. Nous pouvons obtenir du gouvernement les exigences de la plate-forme Taksim, par l'unification des barricades avec les grèves.
6. Nous devons nous organiser ! Les travailleurs ! Les jeunes ! Les gens pauvres ! Rejoignez vos camarades révolutionnaires et internationalistes, qui sont en première ligne dans la résistance ! Nous allons nous battre, au coude à coude !