Le dirigeant syndical vénézuélien Orlando Chirino a été récemment licencié de la PDVSA, l'entreprise vénézuélienne pétrolière d'état. Cet événement représente une nouvelle attaque du gouvernement de Hugo Chavez contre l'indépendance syndicale des travailleurs vénézuéliens et contre ceux qui sont opposés à sa politique. Une importante campagne nationale et internationale est en train de se développer en solidarité avec Chirino, pour condamner son licenciement et exiger sa réintégration à la PDSVA. La LIT-QI se joint à cette campagne, et elle appelle toutes les organisations ouvrières, syndicales et de gauche à signer la pétition qui a été lancée à cet effet.
Déclaration de la LIT-QI à propos du licenciement de Orlando Chirino
Le dirigeant syndical vénézuélien Orlando Chirino a été récemment licencié de l'entreprise PDVSA. Ce dirigeant a une trajectoire de plusieurs dizaines d'années de lutte au sein du mouvement ouvrier vénézuélien. Il a participé activement contre le coup d'état de la droite contre le gouvernement Chavez en Avril 2002, et contre la tentative de lock-out patronal que ces mêmes secteurs réactionnaires et pro-impérialistes ont tenté contre la PDVSA en 2002-2003. Il a ensuite été un des fondateurs de la centrale syndicale UNT, dont il est actuellement un des coordinateurs nationaux.
L'année dernière, en défense de l'autonomie syndicale, Chirino a formulé de dures critiques contre la politique du gouvernement Chavez et il s'est également opposé au récent projet de réforme constitutionnelle.
Il est donc évident que son licenciement de la PDVSA représente une attaque du gouvernement Chavez à plusieurs niveaux. En premier lieu, contre les dirigeants qui ont défendu l'autonomie syndicale; en second lieu, contre ceux qui, après avoir affronté le coup d'état, s'opposent aujourd'hui à la politique gouvernementale et en troisième lieu, contre les principes élémentaires de la liberté syndicale.
La LIT-QI considère que le licenciement de Chirino fait partie du projet plus large mené par le gouvernement de Hugo Chavez pour essayer de contrôler, d'une façon chaque fois plus autoritaire, la vie politique et syndicale du pays et plus particulièrement, d'empêcher l'organisation indépendante des travailleurs.
De même, il s'agit d'une nouvelle preuve que cette politique se situe à l'opposé de la prétendue « avancée vers le socialisme », que Chavez dit diriger. Nous réaffirmons que le vrai socialisme ne pourra être construit que par l'organisation et la mobilisation autonome de la classe ouvrière et des secteurs populaires, en totale indépendance et en lutte contre la bourgeoisie.
La LIT-QI veut affirmer sa plus totale solidarité au camarade Orlando Chirino et rejette son licenciement. C'est pourquoi elle exige que le gouvernement vénézuélien et les autorités de la PDVSA le réintègrent immédiatement. La LIT-QI appelle à amplifier la campagne internationale qui se développe en ce sens.
Secrétariat InternationalLigue International des Travailleurs
São Paulo, le 8 février 2008
Pétition
A M. Rafael Ramirez
Ministre de l’Energie et du Pétrole, Président de Pétroles du Venezuela.
Et aux membres de la Direction de PDVSA
Les soussignés s’adressent à vous pour obtenir la réintégration immédiate à son poste de travail d’Orlando Chirino, coordinateur national de l’Union Nationale des Travailleurs (UNT), qui a joué un rôle déterminant contre le coup d’état d’avril 2002 et dans la défense de l’industrie pétrolière contre le lock-out patronal fomenté contre PDVSA cette même année.
Orlando Chirino a été licencié injustement de PDVSA alors qu’il est sous la protection de la Loi organique du travail concernant les droits syndicaux comme membre de la direction de Sinutrapetrol (Syndicat unique des travailleurs du pétrole), avec la responsabilité de Secrétaire à l’hygiène et à la sécurité et comme coordinateur national de l’UNT.
Pour ces raisons et en relation avec le parcours militant d’Orlando Chirino, qui depuis plus de 30 ans s’est consacré au service de la classe ouvrière vénézuelienne en tant que dirigeant syndical reconnu par des milliers de travailleurs, et indépendamment de ses positions politiques et idéologiques nous nous adressons à vous pour obtenir sa réintégration à son poste de travail.
Recevez nos salutations ouvrières et démocratiques.
