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Ligue Communiste des Travailleurs

Section belge de la Ligue Internationale des Travailleurs -
Quatrième Internationale (LIT-QI)

« L'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes. » K. Marx

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Les principaux responsables politiques continuent leur effet d’annonce sur l’instabilité du futur gouvernement. La NVA, qui n’y participera pas, menace l’arithmétique d’une majorité libérale / sociale-démocrate. Que faire ? Convoquer des élections anticipées ? Faire entrer les écologistes au gouvernement ?
    Pendant qu’ils discutent, nous, les travailleurs, du Nord et du Sud du pays, nous subissons toujours le chômage, des emplois de plus en plus précaires et, bien sûr, l’augmentation du coût de la vie.
   Que ce gouvernement soit bleu, orange, rouge ou vert, Verhofstadt l’a déjà dit : «  Nous allons faire ce que nous pourrons pour le pouvoir d'achat des gens, mais ce sera très modeste ».[1] Et pourtant, de l’argent, il y en a. La preuve, c’est l’envoi de troupes belges à l’étranger, financé par un budget de la défense de quelques 2,5 milliard d’euros par an ! Ainsi, l’argent existe, mais la bourgeoisie a ses priorités.
    Le mieux-nommé ministre de la guerre, Peeter De Crem, a récemment décidé, avec l’aval du gouvernement, d’envoyer en Afghanistan des troupes et des avions de combat F-16 pour répondre à une demande de renforts des américains, embourbés en Irak. Cependant, la Belgique participe déjà de manière importante à l’occupation de l’Afghanistan, avec 370 militaires et, en prime, le commandement de l’aéroport de Kaboul. De plus, la Belgique participera avec 130 hommes à l’Eurofor pour « protéger les camps de réfugiés au Tchad et en Centrafrique »[2] (Le Soir 29/02/08). Ajoutons que la Belgique participait déjà à la « sécurisation » du Kosovo depuis 1999 avec 400 militaires ; à la « démocratisation » de la RD Congo en formant des militaires ; à « lutter contre le terrorisme » en finançant dans le cadre de l’OTAN l’entraînement de la police et de l’armée irakienne ; et enfin, elle « maintient la paix » au Liban, sous les drapeaux de l’ONU.
    En fait, loin de renforcer la paix mondiale, l’OTAN et l’ONU organisent la domination impérialiste en envoyant des miliaires pour  sécuriser des pays où les intérêts stratégiques des principaux pays impérialistes sont en danger. Le cas de l’Irak est exemplaire, mais c’est également le cas de l’intervention militaire européenne dans la région du Darfour. Ici, « maintenir la paix » signifie que l’Union Européenne envoie des troupes pour appuyer les militaires français présents sur place qui soutiennent Idriss Déby, le président tchadien, fidèle aux intérêts des multinationales, en combattant les groupes rebelles. Ici encore, sous le couvert de participation à des missions humanitaires ou de paix, la Belgique se comporte en fidèle allié de l’impérialisme, qu’il soit européen (au Darfour) ou américain (en Afghanistan).
    Face à l’escalade des agressions de l’impérialisme contre les travailleurs et les peuples, il est temps d’organiser un grand réseau de solidarité internationale pour soutenir la juste résistance des peuples opprimés. « Seule l’unité des travailleurs peut faire la paix dans le monde ! », voilà ce que disaient en 2003 les Syndicalistes contre la guerre dans les rues de Bruxelles. Et comme eux à l’époque « nous appelons l’ensemble des militants syndicaux, avec leurs organisations, à se coordonner afin d’organiser des actions de résistance contre la guerre. De l’argent pour l’emploi, pour l’école, pour la santé, pour le logement; pas pour la guerre ! »[3]
Retrait immédiat des troupes belges à l’étranger !
Soutien à la résistance des peuples opprimés !
L’OTAN hors de la Belgique, la Belgique hors de l’OTAN !
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1 Le Vif en ligne 07/01/2008
2 Le Soir 29/02/08
3 Voir Presse Internationale n° 24 - avril 2003