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Ligue Communiste des Travailleurs

Section belge de la Ligue Internationale des Travailleurs -
Quatrième Internationale (LIT-QI)

« L'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes. » K. Marx

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Les attaques de la bourgeoisie belge à travers du gouvernement De Wever sont brutales par leur ampleur, car elles touchent tous les domaines : sécurité sociale, indexation des salaires, marché du travail, immigration, pension... C’est la Commission européenne qui annonce la couleur : augmentation de 400 milliards du budget militaire. De l’argent frais rapidement trouvé pour le secteur militaro-industriel, alors que depuis des décennies une limite est imposée dans les dépense publiques aux États membres.

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C'est d'ailleurs le dépassement de ce seuil d'endettement, en Grèce, le fameux déficit budgétaire suite à la crise de 2008, qui avait conduit l'Europe et le FMI à mettre le pays sous tutelle. Ceux-ci lui imposaient alors une austérité et une dévaluation, sans précédent en Europe, la plongeant dans une catastrophe sociale inédite, faisant bondir la pauvreté et le taux de suicide dans le pays.

Nous voyons ici le vrai visage de la bourgeoisie : tout pour les profits des grandes entreprises, mais toujours plus de sacrifices pour les travailleurs. Les mesures principales du gouvernement De Wever - la réforme du chômage, celle des pensions ou de l’indexation des salaires – seraient justifiées par une nécessité de faire des économies ; ce modèle ne serait pas soutenable… Rien de plus faux, sauf si on veut maximiser ses bénéfices. Tout est une question de choix ! Tout comme c’était un choix d’accorder plus de 15 milliards de subventions aux entreprises en 2023 (Communiqué de presse FGTB, 10/12/2024).

Et concernant l’armée, ce gouvernement prévoit d’aller même au-delà de l’exigence de financement de l’OTAN, qui est de 2 % du PIB, cela veut dire augmenter le budget militaire actuel de 8 à 12 milliards (RTBF, 4/03/2025), et augmenter ses capacités industrielles. Ainsi les industriels se frottent déjà les mains, voyant venir les juteux contrats et investissements dont ils vont pouvoir bénéficier. Le groupe Cockerill lorgne ainsi avec le plus grand cynisme sur les sites d'Audi à Forest et Caterpillar à Gosselies, deux des symboles les plus récents de la désindustrialisation et de pertes d'emplois massives, sur fonds d'aides publiques...

Nous alertons spécialement sur les attaques que ce gouvernement va mener contre les travailleuses et travailleurs migrants, le secteur le plus exploité de notre classe, en limitant son droit à résider et à travailler légalement, en supprimant ou limitant les aides sociales et journalières. Le durcissement des conditions de regroupement familial, la limitation de l’accès à l’aide médicale urgente et l’augmentation de la répression notamment par une « augmentation significative des chiffres de retours » (Accord de coalition fédérale 2025-2029). Il s’agit pour la bourgeoisie d’approfondir l’oppression de ce secteur de notre classe pour, en le montrant du doigt, nous diviser, et in fine d’augmenter leur vulnérabilité pour les forcer à accepter des conditions de travail toujours plus misérables.

Ces politiques ne sont pas une exception belge mais le reflet d’une tendance mondiale, incarnée par Trump aux Etats-Unis, qui est celle de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir. Une extrême droite qui se présente aujourd'hui en costume et chemise, « respectable », loin du cliché des crânes rasés mais dont les discours n'ont rien à envier à ceux des plus vilains néonazis. Elle est maintenant couverte et financée par la grande bourgeoisie et les patrons pour attiser la division dans notre classe, entre ceux qui ont besoin d’allocations sociales et ceux qui travaillent, entre ceux qui sont d’origine étrangère et les « natifs », entre ceux qui ont, ou non, des papiers. L’argent sera dépensé pour la guerre, c’est à dire pour défendre les marchés des entreprises, les zones d'influence des États, tout en asservissant les peuples.

Car c’est une réalité, les bénéfices des grandes entreprises chutent. Les entreprises se font la concurrencent entre elles, chacune défendues par leur État, et forment des alliances. Le secteur automobile en est un bon exemple. Les voitures électriques allemandes ont du mal à se vendre face aux voitures chinoises ? Alors au lieu de produire autre chose et de sauver l’emploi, Audi ferme son site de Forest. La crise, oui : celle des bénéfices des patrons, qui la font payer aux travailleurs d’Audi.

Et les exemples de faillites se succèdent, principalement dans le secteur de la distribution : 2.337 faillites pour 6.693 emplois perdus dans le monde du commerce en 2024 , Si là aussi la concurrence d'internet, des discounters ou des plateformes chinoises est mise en avant, les travailleurs ne sont pas dupes. Dans beaucoup de cas ils subissent un véritable chantage aux conditions de travail, sont poussés à bout, puis subissent un hold-up en bonne et due forme sur les indemnités de licenciement de la part de grands groupes qui font des bénéfices plantureux, mais dont les activités sont soigneusement cloisonnées.

Dès l’annonce de l’installation du gouvernement, les cheminots et les postiers sont partis en grève. Le 6 mars, le dépôt de Cora était bloqué par des syndicalistes, suite à la menace de faillite et la perte de 2.000 emplois. Dans la tourmente depuis 2 ans, les enseignants en CWB sont également mobilisés et prêts à défendre leurs conditions de travail et la qualité de l'enseignement, et ont déposés deux journées de grève déjà fin janvier. Des luttes spontanées sont toutefois assez rares et on pourrait se dire que, vu la situation, notre classe ne se mobilise pas. Pourtant, là on assiste à la mobilisation syndicale massive du 13 février qui a réuni 100.000 personnes, ou encore les mobilisations du 8 mars qui en ont réuni 15.000 à Bruxelles, sans compter les manifs et actions ailleurs dans le pays.

La façon dont les directions syndicales dirigent les luttes pose problème.

Au lieu de véritablement mener, comme l'annonce pourtant le président de la FGTB, une guérilla contre ce gouvernement, leur stratégie est la canalisation des petites expressions de colère, des arrêts de travail par exemple, dans des grandes marches ou grèves intersectorielles qui ne paralysent pas le pays (mais le font tourner au ralenti, comme disent les médias). En France, le mouvement massif contre la réforme des retraites en 2023 a été ainsi canalisé par des journées de grèves ponctuelles tous les mois, appelées par une plate-forme inter-syndicale. Mais au lieu de durcir le mouvement, cette stratégie a épuisé les grévistes. La lutte a été perdue.

Ces grèves d’un jour sont de toute façon inefficaces car le patronat à bien le temps de s’y préparer pour minimiser son impact.

Prenons l’exemple de bpost. Dans le Hainaut, les facteurs ont déclenché une grève contre un plan qui prévoit une surcharge des tournées. Des centres de tri ont débrayé spontanément) mais, sans soutien syndical, ils ont vite repris le travail (Telemb 14/02). Quand la journée de « grève nationale » approchait, les directions syndicales ont monté des piquets devant plusieurs centres de tri, mais en veillant soigneusement à ne pas gêner la stratégie de bpost de dévier le trafic des colis vers les centres sans piquets. Ainsi les directions syndicales sauvent la face devant la volonté de solidarité de la base tout en permettant au patron de bpost de continuer à faire tourner son entreprise. En bref, objectivement, ils cassent la grève. Notre grève n’est pas l’arme ultime, comme le disent les bureaucrates des syndicats, habitués au confort de la conciliation sociale. C’est notre seule arme ! L’arrêt de la production pour obliger un patron, qui, par définition, a des intérêts opposés aux nôtres, à s’asseoir à la table des négociations avec nos conditions. Mais pour cela, il faut que la grève atteigne son objectif et coûte de l’argent au patron. Force est de constater que la stratégie actuelle des directions syndicales empêche le blocage total, alors qu’elles ont le pouvoir de l’organiser. Nous le répétons : c’est notre seule arme. Imaginons une réelle guérilla : une succession de grèves dans les différents secteurs, qui culminerait avec une grève générale reconductible de plusieurs semaines. Le reste n’est que du blabla et des promesses.

Même si la grève générale est convoquée par en haut, elle représente une occasion de faire face au patronat et à son gouvernement. Cette journée doit nous permettre d’avancer dans notre propre organisation en garantissant un blocage effectif de nos lieux de travail. L’enjeu est de pouvoir demain décider de déclencher ou de poursuivre une grève. Alors organisons-nous, que cela soit par des discussions en petits groupes de collègues, ou dans des grandes assemblées ; définissons des tâche précises pour organiser les piquets, diffuser notre point de vue et nos revendications.

Avec ou sans papiers nous sommes tous des travailleurs ! Régularisation de tous les sans-papiers ! Refugees welcome !
Pas touche à l'indexation des salaires ! Pour le retour du pétrole dans l’index !
De l’argent pour augmenter les salaires, pour les services publics : la santé, l’enseignement, la sécurité sociale, pas pour la guerre !
La Belgique hors de l’OTAN, l’OTAN hors de la Belgique !

Photo: L'Avenir


Een antwoord voorbereiden in verhouding tot de aanvallen van de regering: de algemene staking organiseren!

De aanvallen van de Belgische burgerij via de regering De Wever zijn meedogenloos en treffen alle gebieden: sociale zekerheid, loonindexering, arbeidsmarkt, immigratie, pensioenen, enz. Het is de Europese Commissie die de plak zwaait, met een verhoging van het militaire budget van 400 miljard. Er is snel vers geld gevonden voor de militair-industriële sector, terwijl aan de lidstaten al decennialang een limiet is opgelegd aan overheidsuitgaven.

Het is ten andere de overschrijding van deze schuldengrens in Griekenland, het beruchte begrotingstekort na de crisis van 2008, die ertoe leidde dat Europa en het IMF het land onder curatele stelden. Vervolgens legden ze het land bezuinigingen en devaluaties op, nooit eerder gekend in Europa , waardoor het land in een nooit eerder gekende sociale catastrofe terechtkwam en de armoede en zelfmoordcijfers de pan uit rezen.

Hier zien we het ware gezicht van de burgerij: alles voor de winsten van het grootkapitaal, maar steeds meer opoffering voor de arbeiders. De belangrijkste maatregelen van de regering De Wever - hervorming van de werkloosheid, pensioenen en loonindexering - zouden gerechtvaardigd zijn door de noodzaak om te bezuinigen: dit model is niet houdbaar... Niets is minder waar, tenzij men de winsten wil maximaliseren. Het is allemaal een kwestie van keuze! Net zoals het een keuze was om meer dan 15 miljard aan subsidies toe te kennen aan bedrijven in 2023 (ABVV persbericht, 10/12/2024).

En wat het leger betreft, is deze regering van plan om nog verder te gaan dan de door de NAVO opgelegde financieringsbeperking van 2% van het BBP, wat betekent dat het huidige militaire budget wordt verhoogd van 8 miljard euro naar 12 miljard (RTBF, 4/03/2025), en dat de industriële capaciteit wordt verhoogd. Industriëlen wrijven zich al in de handen bij het zien van de lucratieve contracten en investeringen waarvan ze kunnen profiteren. De Cockerill-groep heeft cynisch zijn zinnen gezet op de Audi-vestiging in Vorst en de Caterpillar-vestiging in Gosselies, twee van de meest recente symbolen van industrialisatie en massaal banenverlies, met overheidssubsidies in de rug...

We willen in het bijzonder de aandacht vestigen op de aanvallen die deze regering gaat uitvoeren op migrantenarbeiders, de meest uitgebuite sector van onze klasse, door hun recht op legaal verblijf en werk te beperken en door sociale hulp en dag-uitkeringen af te schaffen of te beperken. Het aanscherpen van de voorwaarden voor gezinshereniging, het beperken van de toegang tot medische noodhulp en het opvoeren van de repressie, met name door een “aanzienlijke verhoging van de cijfers van terugzending” (Federaal Regeerakkoord 2025-2029). Het doel van de burgerij is de onderdrukking van deze sector van onze klasse te verdiepen, om ons te verdelen door hen met de vinger te wijzen, en uiteindelijk om hun kwetsbaarheid te vergroten, om hen te dwingen steeds meer medogenloze werkomstandigheden te aanvaarden.

Dit beleid is geen uitzondering voor België, maar de weerspiegeling van een wereldwijde trend, belichaamd door Trump in de VS, een trend van extreem-rechts dat aan de macht komt. Een extreem-rechts dat nu verschijnt in pak en overhemd, “respectabel”, ver van het cliché van kaalgeschoren hoofden, maar waarvan de retoriek niets te benijden heeft met die van de smerigste neonazi's. Dat wordt nu in de doofpot gestopt en gefinancierd door de grote burgerij en de bazen om het vuur van de verdeeldheid in onze klasse aan te wakkeren, tussen degenen die sociale uitkeringen nodig hebben en degenen die werken, tussen degenen van buitenlandse afkomst en de “autochtonen”, tussen degenen die wel of geen papieren hebben. Het geld zal worden besteed aan oorlog, d.w.z. aan het verdedigen van bedrijfsmarkten en nationale invloedssferen, terwijl tegelijkertijd het volk tot slaaf wordt gemaakt.

De realiteit is dat de winsten van de grote bedrijven dalen. Bedrijven concurreren met elkaar, elk verdedigd door zijn eigen staat, en vormen allianties. De autosector is een goed voorbeeld. Hebben Duitse elektrische auto's moeite om aan bod te komen, tegenover Chinese auto's? In plaats van iets anders te produceren en banen te redden, sluit Audi zijn fabriek in Vorst. Ja, er is een crisis: een crisis in de winsten van de bazen, die de werkers van Audi ervoor laten opdraaien.

En de voorbeelden van faillissementen volgen elkaar op, vooral in de distributiesector: 2.337 faillissementen met 6.693 verloren banen in 2024. Terwijl ook hier de concurrentie van internet, discounters of Chinese platforms naar voren wordt geschoven, laten de arbeiders zich niet voor de gek houden. In veel gevallen worden ze gechanteerd met arbeidsvoorwaarden, tot het uiterste gedreven, en vervolgens beroofd van ontslagvergoedingen door grote concerns die enorme winsten maken maar waarvan de activiteiten zorgvuldig zijn afgeschermd.

Zodra de regering was geïnstalleerd, gingen de spoorwegarbeiders en postbodes in staking. Op 6 maart werd het depot van Cora geblokkeerd door vakbondsleden, omdat het failliet dreigde en er 2000 banen verloren zouden gaan. De leraren van de CWB, die al 2 jaar in beroering zijn, zijn ook gemobiliseerd en klaar om hun arbeidsomstandigheden en de kwaliteit van het onderwijs te verdedigen en hebben eind januari al twee stakingsdagen uitgeroepen. Maar spontane strijd is vrij zeldzaam en men zou kunnen denken dat, gezien de situatie, onze klasse niet zou mobiliseren. Toch hebben we hier de massale vakbondsmobilisatie van 13 februari, waaraan 100.000 mensen deelnamen, en de mobilisaties van 8 maart, waaraan 15.000 mensen deelnamen in Brussel, om nog maar te zwijgen van de demonstraties en acties elders in het land.

De manier waarop de vakbondsleiders de strijd leiden is problematisch.

In plaats van echt een guerrillaoorlog te voeren tegen deze regering, zoals de voorzitter van het ABVV toch heeft aangekondigd, bestaat hun strategie erin de kleine uitingen van woede, zoals werkonderbrekingen, te kanaliseren in grote marsen of intersectorale stakingen die het land niet lamleggen (maar wel vertragen, zoals de media zeggen). In Frankrijk werd de massale beweging tegen de pensioenhervorming in 2023 gekanaliseerd in eenmalige stakingsdagen elke maand, opgeroepen door een vakbondsplatform. Maar in plaats van de beweging te versterken, putte deze strategie de stakers uit. De strijd werd verloren.

Deze eendaagse stakingen zijn sowieso niet effectief, omdat de bazen genoeg tijd hebben om zich voor te bereiden en hun impact te minimaliseren.

Neem het voorbeeld van bpost. In Henegouwen staakten de postbodes tegen een plan om hun routes te overbelasten. Sommige sorteercentra staakten spontaan, maar zonder steun van de vakbond gingen ze snel weer aan het werk (Telemb 14/02). Toen de dag van de “nationale staking” naderde, plaatsten de vakbondsleiders pickets voor verschillende sorteercentra, maar ze zorgden ervoor dat ze zich niet bemoeiden met de strategie van bpost om het pakketverkeer om te leiden naar centra zonder pickets. Op die manier redden de vakbondsleiders hun gezicht tegenover de solidariteitsdrang van de bevolking, terwijl ze de baas van bpost in staat stelden om zijn bedrijf te blijven runnen. Kortom, objectief gezien breken ze de staking. Onze staking is niet het ultieme wapen, zoals de vakbondsbureaucraten zeggen, gewend aan het comfort van de sociale verzoening. Het is ons enig wapen! Het stoppen van de productie om een baas, die per definitie belangen heeft die tegengesteld zijn aan de onze, te dwingen om aan de onderhandelingstafel te gaan zitten op onze voorwaarden. Maar daarvoor moet de staking haar doel bereiken en de baas geld kosten. Het moet gezegd zijn dat de huidige strategie van de vakbondsleiders een totale blokkade verhindert, ook al hebben ze de macht om die te organiseren. We herhalen: dit is ons enig wapen. Denk even aan een echte guerrillaoorlog: een opeenvolging van stakingen in verschillende sectoren, met als hoogtepunt een algemene staking van enkele weken. De rest is alleen maar praten en beloven.

Zelfs als de algemene staking van bovenaf wordt uitgeroepen, is het een kans om de confrontatie aan te gaan met de bazen en hun regering. Deze dag moet ons in staat stellen om vooruitgang te boeken in onze eigen organisatie door een effectieve blokkade van onze werkplekken te garanderen. De uitdaging is om morgen te kunnen beslissen of we gaan staken of niet. Laten we ons dus organiseren, hetzij door middel van discussies in kleine groepen collega's, hetzij in grote vergaderingen; laten we precieze taken definiëren voor het organiseren van pickets, het verspreiden van ons standpunt en onze eisen.

Met of zonder papieren, we zijn allemaal werkers! Regularisatie van alle werkers zonder papieren! Refugees welcome !
Handen af van de loonindexering! Zet olie terug in de indexering!
Geld voor hogere lonen, voor openbare diensten: gezondheid, onderwijs, sociale zekerheid, niet voor oorlog!
België uit de NAVO, de NAVO uit België!