Pour augmenter le pouvoir d’achat : le pétrole dans l’index !
Pour sauver Fortis et Dexia, touchés de plein fouet par la crise financière internationale, le gouvernement a mis 7,7 milliards sur la table. Reynders nous rassure en disant que l’Etat « investit » et ne prend pas cet argent dans son budget, mais ce qui est sûr c’est que la dette s’alourdit et que ce sont les travailleurs qui paieront.Après avoir défendu la privatisation des bénéfices, maintenant face à cette crise profonde du système capitaliste, le gouvernement utilise l’argent des travailleurs et collectivise les pertes… Au lieu de voler au secours des capitalistes, l’Etat devrait nationaliser totalement le secteur bancaire et refuser de grever la dette publique pour les banques privées. Voilà ce qui nous garantirait d’éviter ce genre de crise et améliorerait sérieusement les conditions de vie de la population !.
Pendant que l’Etat vole au secours des hommes d’affaires fortunés, que fait-il pour les travailleurs ? Comment se fait-il que le gouvernement dégage aussi vite des milliards alors qu’il se permet de nous dire depuis décembre qu’« il n’y a pas de marges pour le social » ? Ce 14 octobre, le gouvernement présente son budget pour 2009, le trou de la sécu serait de 400 millions et, jusqu’ici, seul 100 millions seraient prévus pour le pouvoir d’achat.
Pour les travailleurs, de manière concrète, cette crise mondiale a aussi pour conséquence la flambée des prix des biens de première nécessité et la baisse de notre pouvoir d’achat. Malgré trois indexations cette année, notre salaire et les allocations ne suivent pas car l’index-santé ne reflète pas réellement la hausse des prix pour plusieurs raisons. Le logement n’y est notamment compté que pour 6%, alors qu’il peut représenter jusqu’à 50% de nos dépenses mensuelles… Les accords « all-in » permettent de bloquer l’indexation des salaires. Plus fondamentalement encore, depuis le Plan global en 1993, le carburant n’est plus comptabilisé, ce qui biaise complètement l’index réel. Pour rappel, en 2000, les actions menées par les métallos s’étaient centrées sur une revendication plus valable que jamais : « le pétrole dans l’index ! ».
En juin, malgré les mobilisations importantes, le gouvernement a fait la sourde oreille. Maintenant, il s’agit de durcir nos actions. Dans ce sens, l’appel des syndicats est une bonne chose mais nous devons aller plus loin, c’est-à-dire vers une véritable grève générale de 24h. Seule une paralysie totale du pays, organisée et garantie par les syndicats et ses comités de grève, élus par des assemblées de base, peut exercer une pression suffisante pour refuser de payer leur crise, en exigeant l’augmentation de notre pouvoir d’achat. Cela passe par des revendications concrètes, telle que :