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Ligue Communiste des Travailleurs

Section belge de la Ligue Internationale des Travailleurs -
Quatrième Internationale (LIT-QI)

« L'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes. » K. Marx

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Non à la Directive des 65 heures par semaine

Le 9 juin dernier, les ministres du Travail de l'Union européenne ont approuvé à l'unanimité une « proposition de modification » de la directive actuelle sur le temps de travail pour permettre l'extension de la semaine de travail jusqu'à 65 heures. (Voir Presse Internationale n°60 de juillet 2008.) La lutte contre cette Directive s'organise en Europe. La Confédération Européenne des Syndicats (CES) propose un arrêt de travail plutôt symbolique, de 5 à 15 minutes, le 7 octobre. Beaucoup d'organisations syndicales veulent une grève de 24 heures ce jour-là. Voici une déclaration en ce sens en Espagne, signée par plusieurs dizaines d'organisations syndicales.

Ils veulent nous faire reculer d’un siècle

Cette nouvelle Directive autorise les Etats membres à changer leurs lois pour permettre l'extension de la semaine de travail jusqu'à 60 heures (ou jusqu'à 65 dans le cas de groupes - comme le personnel des hôpitaux ou les pompiers - dont les temps d’attente, lorsqu'ils sont de garde, cessent d'être considérés comme du temps de travail). Comme la limite de 60 heures est, en outre, une moyenne trimestrielle, la semaine réelle pourrait être prolongée jusqu'à 78 heures. Dans le cas de contrats de moins de 10 semaines, il n'y aurait même pas ces « limitations ».
   Cette attaque brutale devrait être menée, en outre, au moyen d'accords individuels entre le travailleur et l'entreprise, en marge des conventions collectives et de la représentation syndicale des travailleurs, ce qui représente une attaque frontale contre une des plus grandes conquêtes de la lutte des travailleurs : le droit à la représentation et à la négociation collective. Cette Directive indigne doit passer maintenant par le Parlement européen pour son approbation définitive.

Nous manifestons notre rejet total de la Directive

En 1919, l'OIT a officialisé la journée maximale de huit heures, après une longue lutte du mouvement ouvrier international pour la journée de 8 heures. Maintenant, ils veulent nous faire reculer de plus d'un siècle, en nous imposant de nouveau des journées « légales » de 10 à 12 heures, six jours par semaine. Les mêmes ministres qui veulent augmenter le temps de travail, veulent aussi que nous prenions notre retraite à 70 ans. Ils veulent en finir avec les conquêtes sociales et privatiser les services publics.

L’enjeu est énorme. Pour une grève générale de 24 heures le 7 octobre !

Avec la Directive sur le temps de travail, un énorme retour en arrière est en jeu, ainsi que le futur des nouvelles générations de travailleurs. Une agression de cette envergure exige une réponse générale et ferme dans toute l'Europe. Quelques pressions diplomatiques sur les parlementaires ou les gouvernements, ou quelques actions éclairs ne sont pas suffisantes.
   C'est pourquoi, nous appelons la Confédération Européenne des Syndicats (CES) à transformer les arrêts de travail de 5 à 15 minutes le 7 octobre, en une grève générale européenne de 24 heures, avec de grandes manifestations pour exiger, au nom de la classe ouvrière, le retrait immédiat de la Directive.
   En même temps, nous exigeons des euro-députés qu'ils rejettent d'emblée la Directive, et du Gouvernement qu'il se manifeste clairement contre cette Directive et appelle à la proscrire dans toute l'Europe.
La Déclaration a été signée par plus de 75 organisations syndicales.
Voir la liste sur www.moviments.net/xarxacontratancaments/