Un accord interprofessionnel sur le dos des travailleurs
Discrètement, en pleine crise gouvernementale l’avant veille de Noël, l’accord interprofessionnel 2009-2010 est passé. Comme nous le disions dans un tract, avec cet accord et, contrairement à ce que les sommets syndicaux promettaient, les travailleurs paient bel et bien la crise.
Les directions syndicales ont été unanimement pour le OUI. La FGTB à 68,7%, la CSC avec 82% et la CGSLB 86%. Officiellement, les syndicats devaient consulter leur « base ». En fait, ce ne sont que les permanents, ceux qui siègent dans les différents comités des centrales et autres régionales, qui ont eu le droit de vote. Avec les 11 jours de délai, entre le 11 et le 22 décembre, peu d’entre eux ont eu le temps de s’informer et d’évaluer le contenu réel de l’accord, et encore moins pour en discuter avec des collègues et lancer un réel débat. De plus, la pression « du haut » a été certaine. Anne Demelenne, la secrétaire générale de la FGTB, argumentait que « si l'on touche à un élément de l'accord, c'est tout l'accord interprofessionnel qui risque d'être mis en péril ». Une fois voté, les grands pontes de la FGTB et de la CSC ont déclaré vouloir voir appliquer cet accord le plus vite possible (dès le 1er janvier dans le cas des socialistes)…
Quel est le travailleur de base qui a été réellement informé du contenu de l’accord ? Quel débat a-t-il été organisé par les syndicats, ne fut-ce qu'avec ses affiliés ? Les dirigeants syndicaux ont bien trahi une fois de plus l’intérêt des travailleurs, et tant que possible, dans leur dos.
La grève dite « sauvage » à la STIB, comprenez la grève non reconnue pas les syndicats, démontre une fois de plus que les travailleurs peuvent déborder les bureaucrates. Que cette lutte soit un premier exemple pour cette nouvelle année !
Stop aux cadeaux aux patrons !
Plus d’argent pour de nouveaux emplois dans les services publics
et pour la collectivité !
Des emplois pour tous !
Réduction du temps de travail avec maintien des salaires
et embauche compensatoire
Lire notre tract sur l’AIP :
L’accord inerprofessionnel ne peut pas passer !