17 septembre 2013
Construisons une alternative politique anticapitaliste depuis nos syndicats !
Le 17 septembre dernier, lors d'une Assemblée de la FGTB Charleroi-Sud Hainaut, une plaquette concernant l'Appel du premier mai 2012 a été diffusée.
Après un rappel de la Déclaration de principes de la FGTB (1945), on y trouve un Extrait du rapport au Congrès d'Orientation politique du 4 mai 2010 et la réponse à 8 questions concernant l'appel.
Vous pouvez collaborer à la diffusion de la plaquette et à sa discussion dans votre milieu, en appelant au 071.64.12.62 de la Régionale pour obtenir des exemplaires. Vous pouvez aussi demander la plaquette à un camarade de la LCT.
Nous soutenons activement la dynamique lancée le 1er mai 2012.
A la tête d’un gouvernement qui applique les mesures d’austérité pour sauver les banques et les actionnaires, le PS s’attaque aujourd’hui clairement aux travailleurs. Dans la défense de nos intérêts de classe, une rupture avec ce parti est indispensable. Mais rompre avec le PS, et Ecolo, ne signifie pas un apolitisme : nous voulons construire un outil syndical et politique anticapitaliste capable d’organiser et d’orienter efficacement nos combats afin d’engranger des victoires à long terme, au-delà des seules perspectives électorales.
Le capitalisme ne peut pas être réformé, mais doit être détruit, et nous devons nous donner les moyens de le faire !
La politique pour l’action syndicale
Pour la LCT, si une campagne électorale offre l’avantage de pouvoir discuter plus facilement de politique avec le grand public, il ne suffit pas pour autant de cocher une case le seul jour des élections pour bâtir une « société sans classe ».
Nous avons premièrement besoin d’un syndicalisme indépendant et démocratique ; d’un syndicalisme de combat et non d’un syndicalisme de concertation qui négocie - parfois secrètement - le détricotage de nos acquis. En effet, c’est dans l’action, dans la mobilisation et la construction d’un rapport de force avec la base face au patronat et au gouvernement que nous pouvons arracher de réelles victoires. Seule la lutte paie ! Mais sans orientation politique face à l’austérité, nous sommes condamnés à un recul en permanence. Il nous faut aussi nous doter d’un programme anticapitaliste pour notre classe, et d’un parti révolutionnaire dans cet objectif.
Un programme anticapitaliste
Cette dynamique permet aujourd’hui de débattre de propositions concrètes pour sortir véritablement de la crise capitaliste et faire payer ceux qui l'ont provoquée. C’est dans l’action collective et unitaire que nous devons façonner notre programme. Parmi d’autres points, nous portons déjà ceux-ci au débat :
Stop à la spirale par le bas de nos conditions de travail alors que les capitalistes font des profits plantureux. Défendons ensemble le meilleur statut pour tous. Opposons-nous fermement à toutes les tentatives de blocage des salaires et au détricotage de l’index.
Stop à la réforme du chômage et des pensions. De l’emploi pour tous, et en premier lieu pour les jeunes, via la réduction du temps de travail sans perte de salaire.
Pour stopper l’hémorragie de l’emploi, exigeons le remboursement des aides publiques aux entreprises qui font des bénéfices et qui licencient. Nationalisons et mettons sous contrôle ouvrier les entreprises qui ferment.
Les coupes budgétaires permanentes se font sous prétexte de rembourser la dette publique aux banques… que l’Etat a lui-même sauvées. Cette dette est illégitime. Exigeons sa suspension immédiate et un audit de la dette!
Elargissons ce débat et le comité de soutien
Dans la plus large démocratie et le respect de l’autonomie des organisations syndicales vis-à-vis des partis, le comité de soutien doit permettre aux travailleurs de se réapproprier le débat et l’action politique. Il doit se mettre au service de nos luttes en leur proposant des perspectives politiques de victoires et en cherchant à les unifier.
Le comité de soutien constitue un premier noyau, et en ouvrant les espaces de rencontres et de débats, nous espérons qu’il puisse devenir un lieu de convergence.
Avec la plaquette, notre tâche aujourd’hui est d’étendre cet appel et d’élargir le comité à tous les secteurs de notre classe sans discrimination. Nous vous invitons à diffuser la plaquette, à lancer ce débat sur vos lieux de travail, d'étude ou dans votre quartier, et à inviter des associations, délégations et autres instances syndicales à travers le pays à rejoindre la construction de cette alternative pour la lutte contre l’austérité, contre toutes les formes d’exploitation et d’oppression, comme levier dans la construction d’une société sans classes.
« L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes » (K. Marx)