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Ligue Communiste des Travailleurs

Section belge de la Ligue Internationale des Travailleurs -
Quatrième Internationale (LIT-QI)

« L'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes. » K. Marx

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 Juin 2013

Le Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes est né !

 A Paris, dans la grande salle de la Bourse du Travail de Saint-Denis, s'est tenue la Rencontre internationale du syndicalisme alternatif, les 22, 23 et 24 mars derniers. « L’événement a réuni 60 délégations (200 personnes) d’origine diverse, venant de plus de 33 pays d’Europe, d’Amérique du Nord, Centrale et Latine, d’Asie, d’Indonésie, d’Afrique et du Maghreb, et cela, ce fut une victoire en soi.

Notre premier point commun est de vouloir organiser les luttes des travailleurs contre la crise et les plans impérialistes, et, dans ce processus, discuter de la conception du syndicalisme dont les travailleurs ont besoin aujourd'hui. La Rencontre marqua la consolidation du projet de construire une alternative syndicale : un pas en avant dans la construction d’une relation de confiance et dans des propositions de continuité », nous commente Dirceu Travesso, syndicaliste brésilien, dirigeant de CSP-Conlutas et coorganisateur de ce réseau international.

Qu’est-ce que le syndicalisme alternatif ?

La Déclaration finale exprime les principes généraux qui motivent la convergence de ces organisations et le type de syndicalisme qu’elles défendent. Le syndicalisme alternatif est un syndicalisme qui opte pour la confrontation avec les gouvernements, et non la concertation et les pactes sociaux. C’est un syndicalisme qui vise une transformation profonde de la société avec une perspective anticapitaliste : en ce sens, la lutte est la seule voie. Contrairement aux syndicats bureaucratiques, les syndicats alternatifs défendent activement les principes de démocratie ouvrière et d’indépendance vis-à-vis des gouvernements, du patronat et des partis bourgeois. C’est un syndicalisme qui lutte contre toutes les formes d’oppression et qui promeut la solidarité internationale de classe. Ce  nouveau réseau  réunit des organisations, des tendances et des courants syndicaux d’origine très diverse, liés ou non à des courants politiques, mais qui mènent un combat commun contre les gouvernements et leurs plans d’austérité, tout en réfléchissant sur l’organisation des travailleurs, des secteurs populaires et de la jeunesse dont nous avons besoin pour gagner.

Les résolutions

Deux résolutions importantes synthétisent le processus de coordination entre les organisations du syndicalisme alternatif présentes à la rencontre. Premièrement, la Déclaration finale constitue le Réseau. Elle reste ouverte à l'adhésion de nouvelles organisations prêtent à s'engager dans la coordination de l'action.

La seconde résolution est un manifeste commun pour le 1er mai, jour international de lutte des travailleurs, qui synthétise le programme nécessaire pour faire face aux effets de la crise économique. Il fut distribué ce jour-là dans les nombreux pays où les organisations impliquées sont actives. Ce programme défend la suspension du paiement de la dette publique, la protection de la sécurité sociale, des services sociaux, de l'emploi et des autres droits sociaux, la nationalisation du système financier, l'internationalisation des luttes et le rejet de tous les gouvernements qui mettent en œuvre des plans d'austérité contre les travailleurs et les peuples du monde entier. Ce manifeste défend également le droit à l'autodétermination des peuples, en particulier la lutte palestinienne et celle du peuple sahraoui (Sahara Occidental), le rejet de toutes les formes d'oppression et la défense des droits des jeunes.

Les campagnes

La rencontre a également permis de faire un pas en avant dans l'organisation de luttes communes, en définissant quatre axes de campagne pour la prochaine période :

1) Construire l‘unification des luttes contre la crise et ses conséquences (licenciements, précarisation, attaques sur les services publics, etc.).

2) Défendre les libertés syndicales, notamment pour le syndicalisme autonome dans les pays du Maghreb et du Moyen-Orient, et la lutte contre la criminalisation des mouvements sociaux et la répression syndicale.

3) Développer une action de solidarité internationale pour le droit à l’auto-détermination des peuples, en particulier envers le peuple palestinien mais aussi sahraoui, ainsi que contre l’occupation militaire d’Haïti.

4) Lutter pour l'égalité de droits, avec comme axe central la lutte contre l'oppression des femmes.

De plus, il est prévu d’étendre  le travail international mené dans les secteurs professionnels (transport, éducation, centres d’appels, industrie, commerce, santé, etc.) ainsi que sur des questions interprofessionnelles (droit des femmes, immigration, logement, écologie, santé et travail, etc.). Plusieurs de ces secteurs se sont réunis entre eux pendant la rencontre et un travail commun est déjà en train de se mettre en place. Les organisations syndicales qui convoquèrent la rencontre, CSP-Conlutas (Brésil), Solidaires (France) et CGT (Espagne), en assurent l'organisation. Ces organisations forment une Coordination qui se réunira tous les six mois.

Enfin, il est prévu de mettre sur pied les moyens matériels nécessaires à la réussite des projets du Réseau : site web, liste d'échanges par mail, etc.