La grève générale est un début.
A bas tout le plan du gouvernement !
Le succès de la manifestation du 6 novembre et des grèves tournantes des lundis ont déjà donné le ton : dans tout le pays, les travailleurs et les travailleuses sont unanimes pour dire Non au plan du gouvernement.
Cette réaction de la classe ouvrière et des mouvements sociaux est à la hauteur du plan du gouvernement ultradroite qui vise tout d'abord à nous faire travailler plus (pensions à 67 ans) pour moins d'argent (saut d'index notamment). Pourtant, si le saut d'index et le relèvement de l'âge de la pension sont à juste titre au centre de la grogne syndicale, le plan intègre également toute une série de mesures certes moins visibles mais tout aussi inacceptables : des attaques au droit du chômage, la diminution des cotisations patronales, la question de l'immigration, les coupes dans le budget de la SNCB et la mise en place d'un service minimum, le durcissement de la loi sur le cannabis, etc. La lutte ne doit pas viser à mettre à bas un ou deux points seulement : c'est bel et bien l'ensemble du plan qu'il nous faut combattre.
Ces attaques avaient été en partie initiées par le gouvernement précédent, alors mené par Elio Di Rupo, mais les partis actuels n'ont pas à se soucier d'un quelconque vernis rouge et peuvent avancer plus directement. Aujourd'hui, le PS ne perd pas une occasion pour essayer de nous convaincre qu'avec lui, c'était mieux, que le méchant, ce n'est que le MR vendu à la N-VA. Mais il suffit de regarder ce qui se passe dans les régions où les « socialistes » gouvernent, sans parler des mesures déjà appliquées par le précédent gouvernement fédéral, pour se rendre compte que c'est bel et bien toute la bourgeoisie qui est à l'assaut, dans cette guerre sociale sans trêve contre notre classe. Et à cela, il n'y a qu'une réponse possible : que notre classe s'organise, démocratiquement, avec indépendance totale des partis des patrons et de ceux qui prétendent hypocritement la représenter.
Depuis maintenant plus d'un mois, les travailleurs sont sortis dans la rue et ont bloqué les lieux de travail. Quel bilan faisons-nous ? Comment voyons-nous la suite ? Comment gagner ? Car ce n’est pas une journée unique de grève générale qui va obliger le gouvernement à retirer l’ensemble de ses mesures. Il faut maintenant organiser des assemblées générales pour discuter de la suite du mouvement et voter un plan d’action pour continuer à construire le rapport de force et obtenir des victoires.
Un premier pas passe par l'unification des luttes, au-delà des barrières de régions et de branches. L'exemple des travailleurs de Caterpillar se rapprochant de ceux de BM&S, en grève depuis le 21 août, à l'occasion de la manifestation du 6 novembre, montre le chemin. Unifier les travailleurs avec et sans emploi, avec et sans papiers, hommes et femmes. Sans cela, nous n'arriverons pas à créer le rapport de force nécessaire à la tâche qui nous incombe aujourd'hui : mettre à bas ce plan infect.
La grève du 15 décembre ne peut pas rester sans lendemain. Elle doit être un nouveau point de départ, pour intensifier le combat sans relâche contre la politique d'austérité, pour organiser la résistance, à la base, à travers des assemblées et des comités de grève, dans cette guerre sociale menée par les patrons et leurs gouvernements contre notre classe.