02 janvier 2016
La grève du rail :
un combat pour un transport public de qualité !
Usagers-cheminots, travailleurs de tous les secteurs, venez renforcer les piquets de grève !
Renforçons le front commun syndical à la base !
NON au Plan Galant
Lire notre tract. Voir aussi le soutien d'autres travailleurs, comme ceux de ALR
Et voici une réaction d'un militant CGSP néerlandophone contre les dirigeants qui rompent le front commun.
Bonjour,
Je pense que nous, les militants, nous devons faire comprendre à nos permanents néerlandophones qu'ils ont fait une erreur, et les convaincre de rejoindre de nouveau le front commun. La décision n'a pas été prise en consultant la base, mais sous la pression politique. Et il y a beaucoup trop de choses en jeu pour se permettre maintenant de réagir en ordre dispersé; c'est tout simplement le pire scénario.
Des négociations, ok, mais avoir des illusions dans le gouvernement et leurs médiateurs pour protéger nos acquis et notre statut? Désolé, le Père Noël est déjà passé. Il suffit de lire l'entretien avec Kris Peeters aujourd'hui dans De Standaard, qui dit tout: Pour lui, le marché du travail doit être encore beaucoup plus souple et plus productif (pour les travailleurs). Selon lui, la grève à la SNCB ne peut pas avoir lieu, car c'est une « grève politique ». Depuis quand la protestation contre plus de travail pour gagner moins est-ce une grève politique?
Et il enfonce le clou en traitant un peu dédaigneusement les représentants de notre aile qui auraient « réalisé qu'ils n'ont pas le soutien social pour la grève ». Mais pour lui, le soutien social est synonyme de consentement tacite à la politique des coupes sociales, plus de travail, et dénigrement des travailleurs de la SNCB et des syndicats dans les journaux.
Je souhaite me tromper, mais j'ai maintenant l'impression que nous mettons notre destin entre les mains de représentants qui sont tout d'abord convaincus eux-mêmes que nous devons céder davantage, et d'autre part, que cela ne sert à rien de réagir contre tout ça. (Et que, si nous « mettons de l'eau dans notre vin », les journaux et les gens vont à nouveau être gentils avec nous...)
Si nous ne pouvons pas convaincre nos représentants syndicaux, nous pouvons encore toujours venir renforcer les piquets des francophones à Bruxelles. Et le renforcement sera nécessaire, car il est dans l'air que le gouvernement va déployer des policiers supplémentaires et les huissiers de justice pour briser la grève. Mais si nous pouvons bloquer Bruxelles, la grève sera une réussite et nous obtiendrons pour nos représentants (oui, y compris les néerlandophones) de toute façon une position de négociation plus forte.
Rendez-vous sur l'un des piquets de grève la semaine prochaine.
Le 2 janvier 2016
Un militant de la CGSP-Bruxelles.