4 septembre 2016
Fermeture de Caterpillar :
les syndicats doivent organiser la lutte !
La volonté de la direction de Caterpillar de fermer le site de Gosselies est terrible pour des milliers de familles. Cette fermeture intervient peu de temps après celle d'une autre usine emblématique, celle d'Arcelor, et alors que, seulement deux ans auparavant, les travailleurs avaient entre autre accepté la perte de 1300 emplois. Elle montre qu'en ce qui concerne leurs profits, les patrons ne sont jamais rassasiés ; que les milliards concédés par les caisses de notre sécurité sociale et de nos pensions à travers les cadeaux fiscaux ne leur suffiront jamais. Elle prouve, une fois de plus, l’extrême violence de ce système capitaliste en écrasant des vies entières sans état d’âme, alors que cette multinationale vient de réaliser un chiffre d'affaires de plus 10 milliards le dernier trimestre. Les actionnaires disent que la fermeture de Gosselies est nécessaire « pour limiter leurs pertes » et veulent faire payer la crise aux travailleurs. Et nos dirigeants s'indignent du « scandaleux » de ces patrons qui n'ont aucune compassion pour des travailleurs qui tant d'années les ont servi.
Mais qu'attendent-ils ? Ces patrons, ils font tout simplement leur boulot : préserver et si possible augmenter les bénéfices, et prendre les mesures nécessaires à tel effet, fermer un site, en installer un ailleurs où ça rapporte plus, licencier ceux qui coûtent trop cher... C'est tout simplement la logique du système capitaliste.
Mais ce n'est pas notre logique ! La production de richesse est trop importante pour la laisser en main des capitalistes. C'est pourquoi, il faut nationaliser Caterpillar.
Ne baissons pas la tête !
Ne laissons pas passer ce nouveau bain de sang social sans réagir ! Montrons-leur que nous aussi nous savons nous organiser ! L’ensemble des travailleurs de ce pays doivent se mobiliser pour ce combat.
Les directions syndicales doivent organiser une mobilisation régionale et nationale pour la défense de l’emploi et de l'outil (pas de démantèlement de l'usine). S'ils sont du côté des travailleurs, c’est leur responsabilité !
Entre-temps, il ne faut pas attendre passivement. Seule la force de notre classe organisée les fera reculer. Il nous semble important de rappeler que nous avons une histoire qui compte avec le Mouvement pour le Renouveau Syndical, qui était issu de l'héroïque lutte des travailleurs des Forges de Clabecq et dont le manifeste nous donne une orientation intéressante: « En cas de conflit important dans une entreprise ou secteur, il faut convoquer un congrès extraordinaire pour organiser la solidarité. »
Car seule la force de notre classe organisée les fera reculer : organisons-nous pour exiger de nos organisations syndicales un congrès extraordinaire interprofessionnel pour préparer la lutte !
Mais évidement, ce n’est pas une formule magique, et nous n'allons certainement pas donner de leçons aux camarades de Caterpillar sur la manière de mener la lutte.
Ce qui est sûr, c'est que nous devons aller les entourer de notre solidarité, en répondant massivement à chacun de leurs appels et organiser la lutte avec tous les travailleurs des usines et des services sous-traitants.