1er mai - un jour de lutte !
Le premier mai n’est pas un jour de fête. Si aujourd’hui les travailleurs ont congé, auparavant c’était un jour de grève pour les huit heures. Traditionnellement, le premier mai est une journée internationale de lutte pour la classe ouvrière. C’est une journée où l’on commémore les luttes passées, et c’est aussi l’occasion d’initier des discussions de fond sur les combats à venir. C’est ce caractère combatif que nous voulons rappeler et rétablir.
Cette année est marquée par une crise financière de grande ampleur qui semble s’installer pour une longue période, la hausse généralisée du taux d’inflation et une chute du pou-voir d’achat, qui plongent bon nombre de travailleurs et des peuples entiers dans la misère et la famine. En même temps, les entreprises ont affiché des bénéfices records et nous montrent une fois de plus que les capitalistes entendent toujours plus profiter de la classe labo-rieuse.
Autour du même soucis de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires, dans des dizaines de pays, la classe ouvrière et les plus pauvres ont prouvé leur détermination à lutter et ont manifesté, se sont mis en grève ou ont même du faire face aux forces armées pour s’être rebellés.
La Belgique n’est pas étrangère à ce problème mondial. Depuis le début de l’année, de nombreuses grèves ont éclaté autour de revendications liées au pouvoir d’achat, et certaines ont débouché sur des victoires. Nous saluons ici tous ceux qui se sont engagés de près ou de loin sur le chemin de la lutte, car nous ne voyons pas d’autres alternatives pour obtenir nos droits, seule la lutte paie !
Que font les syndicats ? Le fait que les hauts dirigeants des syndicats aient signés les plans régionaux, responsables de la chasse aux chômeurs, des réductions de charges pour les patrons et de la division entre les travailleurs du Nord et du sud du pays, nous montre bel et bien qu’ils préfèrent collaborer avec les patrons et les institutions politiques pour garder leur place et leurs privilèges. Ces plans ont d’ailleurs été salués dans le « Pacte de solidarité » des organisations patronales. Une journée de manifestation pour le pouvoir d’achat, comme celle du 15 décembre, sans lendemain, ne suffit pas. Les travailleurs, avec ou sans emploi, des trois régions, ont besoin de consolider un rapport de force en unifiant les luttes trop dispersées. Nous sommes plus fort en négociant collectivement devant le patron.
Depuis le Plan global en 1993, le gouvernement a sorti les carburants du calcul de l’index. Cela a un impact important sur le prix de l’ensemble des biens et de l’alimentation, d’autant plus aujourd’hui avec les records du prix du baril. Ce que nous avons besoin, c’est d’un véritable plan de lutte national pour la hausse de notre pouvoir d’achat, un plan d’action syndical combatif, ayant comme première revendication le retour du « pétrole dans l’index ».