Bush visite le Moyen-Orient pour soutenir ses alliés
Ayant déjà perdu tout crédit aux Etats-Unis, le président Bush a fait une tournée au Moyen-Orient au début de janvier 2008. Le but de la Maison Blanche était de donner un soutien à ses principaux alliés dans la région, qui aujourd'hui ont du mal à se faire respecter, comme c'est le cas d'Israël et de son Premier ministre Ehud Olmert. C'est aussi le cas du Président de l'Autorité Palestinienne (ANP), Mahmoud Abbas, qui a dû abandonner la bande de Gaza en juin dernier au profit du Hamas.Ce n'est pas par hasard que Bush a commencé sa tournée en Palestine, où il a défendu les accords signés à Annapolis entre Israël et l'ANP. Cet accord est un piège de plus de l'impérialisme, qui essaye de figurer comme le « défenseur de la paix » au Moyen-Orient. Les accords laissent de côté la dévolution immédiate des territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem et la Cisjordanie, de la part d'Israël. Il n'y a, d'autre part, aucune mention du retour des 7 à 8 millions de Palestiniens réfugiés (et leurs descendants), expulsés de leurs maisons en 1948 lors de la création de l'Etat d'Israël, et qui vivent actuellement une existence précaire et incertaine en Jordanie, en Syrie, au Liban et ailleurs. Le résultat pratique de ce piège est de renforcer Abbas comme agent de l'impérialisme dans la région, pour autant qu'il parvienne à affaiblir le Hamas. La preuve est qu'au dernier jour de la visite, 15 tanks israéliens ont envahi la Bande de Gaza dans une opération qui a coûté la mort à au moins 18 Palestiniens.
Opération nettoyage
Les troupes israéliennes ne se sont pas limitées à envahir la Bande de Gaza. Pour la venue de Bush, tout une opération de nettoyage a été mise en oeuvre. Des milliers de soldats israéliens, soutenus par des véhicules blindés, ont pris d'assaut la ville de Naplouse en Cisjordanie. Pendant trois jours, l'armée d'invasion y a pillé et détruit les boutiques et les maisons et humilié la population. Les envahisseurs sionistes ont capturé plus de 20 Palestiniens, y compris des membres des Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa du Fatah, et du Hamas.Il est fort probable que l'opération de Naplouse a été orquestrée avec l'ANP. Les troupes de l'ANP se sont retirées silencieusement dans leurs bâtiments, ont fermé les portes, et ont attendu la fin de l'opération israélienne. « C'est quoi ce gouvernement dont les soldats et les policiers prennent la fuite et se retranchent dans leurs casernes quand une armée d'occupation sévit dans la ville » se demandait Maher Kanan, un commerçant de Naplouse.
Davantage d'attaques contre l'Iran
D'autre part, le président nord-américain s'est lancé dans une campagne d'attaques verbales violentes contre l'Iran, le stigmatisant de « responsable » pour le terrorisme mondial. Sa campagne contre l'Iran n'a rien d'original. L'impérialisme répète les mêmes arguments qui ont justifié l'invasion de l'Irak, qui se sont avérés complètement faux par la suite.En réalité, l'impérialisme se soucie de l'influence iranienne grandissante dans la région, une influence qui est alimentée par le bourbier nord-américain en Irak et par l'usure d'Israël après la défaite de l'armée sioniste au Liban.
Parallèlement, la Maison Blanche essaye de renforcer les dictatures monarchiques au Moyen-Orient. C'est pourquoi le Département d'Etat des Etats-Unis a annoncé qu'il à l’intention de vendre des armes à l'Arabie Saoudite pour une valeur de 123 millions de dollars. L'affaire fait partie d'un paquet plus vaste de vente d'armes, y compris au Koweït et aux Emirats arabes, tous des alliés de Washington.
Cet article a été publié dans le journal du PSTU,
la section brésilienne de la LIT-QI
