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Ligue Communiste des Travailleurs

Section belge de la Ligue Internationale des Travailleurs -
Quatrième Internationale (LIT-QI)

« L'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes. » K. Marx

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Depuis plus d’un siècle, nous sommes entrés dans une époque de guerres et de révolutions. Le système économique capitaliste dirigé par la recherche de profits à tout prix est appliqué partout sur la planète. Ce système a provoqué la destruction accélérée de l’environnement et réchauffé le climat, la pandémie de COVID-19 avec ses millions de morts, les guerres sanglantes en Ukraine, l’intensification du génocide du peuple palestinien, et l’exploitation brutale de l’ensemble des travailleur·euse·s et des peuples de la planète.

Loffensive brutale de l’impérialisme russe en Ukraine a provoqué une résistance populaire et ouvrière sans précédent. En Palestine, l’intensification du génocide pour tenter d’écraser la résistance palestinienne provoque une vague de soutien sans précédent dans la région et dans le monde entier. La brutalité du système impérialiste provoque tous les jours l’organisation de notre classe pour se défendre et combattre son ennemi. C’est pourquoi nous célébrons en ce premier mai toutes ces luttes, et toute la combativité de notre classe à travers le monde.

Ce système économique prédateur ne fonctionne pas : il ne peut se développer que dans une dynamique de crises régulières. C’est ce qui s’est passé en 2008 avec, depuis, un recul général de l’enrichissement de la bourgeoisie, une concentration de la richesse, et une économie qui ne génère plus les mêmes bénéfices. Alors, la concurrence se déchaîne. On nous dit qu’il faut doper la compétitivité, et viennent les mesures d’austérité. Et les luttes autour des marchés mondiaux se durcissent, comme entre les USA et la Chine actuellement.

La réélection de Trump représente la solution de la bourgeoisie américaine, identique à celle de nos pays : durcir l’exploitation pour dégager un maximum de bénéfices, garantir le contrôle des matières premières et durcir les mesures de répressions pour écraser toute contestation.

Ainsi, en Belgique aussi, nous avons un gouvernement encore plus à droite qui poursuit le travail de guerre sociale de ses prédécesseurs mais à une vitesse nettement supérieure. Les mesures prévues vont nous appauvrir et augmenter la répression sur les travailleur·euse·s migrant·es, qui est déjà le secteur le plus exploité de notre classe. Le gouvernement fait un choix : un transfert de richesse des services publics, de la sécurité sociale vers, notamment, les entreprises de l’armement et le budget de l’armée et de la police qui réprime particulièrement la solidarité avec le peuple palestinien.

Face à cela, nos directions syndicales ont adopté une stratégie désastreuse de division des luttes sous forme d’un éparpillement des actions. Lors de la grève générale du 31 mars, les secteurs les plus combatifs comme les enseignants ou les cheminots n’ont pas pris tous part au mouvement. Chez bpost, les syndicats n’ont, dans certains gros centres, même pas organisé de piquets pour bloquer les marchandises ! Sans perspectives claire, les travailleur·euse·s vont se lasser de perdre de l’argent « pour rien », car effectivement, le gouvernement ne montre aucun signe de faiblesse – bien au contraire.

Au niveau des luttes, on va aussi de plus en plus vers une « division du travail » : les luttes corporatistes, qui touchent aux intérêts directs des travailleurs belges, sont prises en charge par les syndicats, tandis que les luttes de solidarité internationale (Palestine, Ukraine), ou celles de secteurs plus spécifiques de notre classe (migrants, femmes, LGBTQIA+ etc.) sont prises en charges par des « collectifs ». Ce faisant, là où l’unité devrait être proclamée, on s’éparpille, encore et toujours.

La perspective, en Belgique comme dans le reste du monde, est d’unir toutes les luttes, grandes ou petites, pour avoir plus de force en construisant un mouvement massif capable de faire la révolution, d’arracher le pouvoir à la bourgeoisie et de construire un autre système économique qui réponde aux besoins de notre classe, aux besoins de la majorité de la population. Ce système, c’est le socialisme, une économie rationnelle, et non plus anarchique et guidée par le profit de quelques milliardaires. Ce serait une économie planifiée démocratiquement, prenant en compte les besoins de la majorité, en ce compris un environnement à préserver.

Cette perspective est plus qu’une réelle possibilité, car nous avons potentiellement le rapport de force. Nous avons la force du nombre et l’énergie combative, mais il nous manque une organisation commune, avec des objectifs clairs.

Cette nécessité devient urgence, pour ne pas continuer à marcher vers la barbarie la plus atroce, comme nous le montre la réalité en Palestine. Et pour cela, il faut construire un parti révolutionnaire avec cette perspective, en Belgique et dans le monde entier.