Ligue Communiste des Travailleurs
Section belge de la Ligue Internationale des Travailleurs -
Quatrième Internationale (LIT-QI)
« L'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes. » K. Marx
La révision à la baisse de la qualification internationale de la dette publique grecque en décembre dernier a été le signal pour le déclenchement d'une grande vague spéculative, qui a laissé la Grèce en état de choc et a provoqué la panique au sein de l'Union européenne (UE). Le problème était que la Grèce devait refinancer 53 milliards d’euros de dette en 2010, mais ne pouvait déjà pas le faire et allait entrer en cessation de paiements. Au début de 2009, ce fut l'Irlande qui était sur le point de tomber dans le « default », bien qu'on soit finalement parvenu à l'éviter. Maintenant c'était le tour de la Grèce, mais cette fois, on n'a pas pu contenir la crise et le « sauvetage » est devenu inévitable. Onze ans après l'implantation de l'euro, la Grèce a ainsi ouvert la première grande crise de la zone euro et est devenue la tête de file de la crise profonde qui bouleverse l'UE.
Diego Bossi (travailleur chez Pirelli)
Partito di Alternativa Comunista,
la section italienne de la LIT-QI
Nous, les travailleurs, nous l’avons toujours su : tous ceux qui parlent à tort et à travers de notre travail, qui décident de ce qui est sûr et de ce qui ne l’est pas, et qui déterminent les règles et les méthodes de nos tâches, sont ceux qui n’ont jamais fait notre travail et, surtout, qui ne l’ont jamais compris. Cela aurait-il pu être différent pendant les mois dramatiques du coronavirus ? Face à la tragédie de dizaines de milliers de victimes dans le monde, cette règle, non écrite mais connue de longue date par les travailleurs, pourrait-elle cesser d’être valable ? Absolument pas. Au contraire : pour sceller l’incompétence, la déconnexion de la réalité et le refus total de toutes les évidences les plus élémentaires, les sceaux de la république bourgeoise, les lettres avec entête de sièges importants et les annexes des patrons, de leur gouvernement et des directions syndicales complices ne manquent pas. La condamnation à mort de milliers de femmes et d’hommes est sanctionnée à coups de décrets annoncés dans les médias, de mémorandums d’intention, d’accords et d’ordonnances.
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8 mars 2018
Le dimanche 4 mars ont eu lieu les élections législatives italiennes, avec d'amples confirmations des prévisions et des surprises relatives. La première confirmation qui sort des urnes est qu'il n'y a pas encore de projet qui aurait rencontré le consensus majoritaire de la bourgeoisie italienne, de relance du mécanisme d'accumulation du capital italien (que les journaux appellent pudiquement la « sortie de crise », quoiqu'en réalité, cela ne corresponde en rien aux intérêts des travailleurs). Cette bourgeoisie est plus divisée que jamais entre les différents camps : un symptôme de cette division était la loi électorale elle-même, une loi qui semble irrationnelle, écrite dans le but évident de ne faire gagner aucun secteur.
Voici une déclaration, datée du 8 mars, de la direction du Parti d'Alternative Communiste (Partito di Alternativa Comunista - PdAC), la section italienne de la LIT-QI.