C’est ce que disent des jeunes de la FGTB[1], mais on n’en parle pas dans les médias. Par contre, quand cinq étudiants « politiquement neutres », qui « n’y comprennent pas grand chose », disent qu’il faut absolument avoir un gouvernement, quel qu’il soit, et organisent pour cela une manifestation, l’appel est relayé tambour battant pendant une semaine sur toutes les chaînes. Cette marche finit par rassembler 30 mille personnes dans les rues de Bruxelles. Alors que chacun y va du «besoin impérieux d’un gouvernement», force est de constater que la Belgique n’est pas, comme certains pourraient le croire, laissée à l’abandon : un gouvernement « en affaires courantes » existe bel et bien et mène le travail à l’ombre.
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Stabilité pour les patrons, précarité pour les travailleurs !
Après de long mois, le nouveau gouvernement a été approuvé par la chambre ce samedi 22 mars. Pas moins de 5 partis, représentant les 3 familles politiques traditionnelles, sont représentés : CD&V, PS, MR, Open VLD et CdH. Chacun voulait avoir sa part du gâteau, ce qui fait 15 ministres et 7 secrétaires d’Etat. Tant de monde, pour quoi faire ?
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Pendant des mois, le thème « communautaire » a occupé la Une des journaux. On parle de séparer la sécurité sociale, et même les chemins de fer, selon une frontière linguistique. On discute de l’avenir de Bruxelles. Mais personne ne parle de séparer l'armée, même pas les plus furieux adeptes du « België barst ». La raison est simplement qu'il y a des devoirs à accomplir qui se trouvent bien au-dessus de la mêlée : honorer les engagements de notre pays dans la « communauté internationale », c'est-à-dire l'impérialisme, pour sauvegarder les intérêts suprêmes du capital et collaborer à la répression des peuples qui ne s'y soumettent pas assez docilement.
La Belgique participe aux guerres de l'impérialisme.
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