Ligue Communiste des Travailleurs
Section belge de la Ligue Internationale des Travailleurs -
Quatrième Internationale (LIT-QI)
« L'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes. » K. Marx
24 mai 2017
La lutte du peuple brésilien contre les gouvernements corrompus successif, d'abord celui de Dilma, la dauphine de Lula, et maintenant contre celui de Tremer, ainsi que contre les mesures d'austérité, prend de plus en plus d'ampleur avec l'appel à une grève générale le 24 mai. Et une solidarité internationale est importante. Voici un article de la direction du PSTU, la section brésilienne de la LIT-QI, du 19 mai.
1er mai 2016
Luiz Inácio Lula da Silva, un ancien dirigeant métallo, co-fondateur du Parti des Travailleurs (PT), en opposition alors à la bureaucratie syndicale de la CUT, a été élu Président du Brésil en 2002, créant de grandes espérances dans la population. Il n'a toutefois pas manqué de mettre sa popularité au service des intérêts impérialistes dans la région, en particulier ceux de la compagnie pétrolière Petrobras, et il a fini par être impliqué, lui aussi, dans les scandales de corruption dévoilés dans l'enquête « Lava Jato » (lavage au Kärcher). Empêché de briguer un troisième mandat en 2010, il a alors promu sa dauphine, Dilma Rousseff, une ancienne guérilléra sous la dictature des années 1960, qui, réélue en 2014, est elle aussi impliquée maintenant dans les scandales de corruption.
Pendant des années, le PT pouvait concéder des améliorations importantes aux travailleurs, sur base d'une industrie naissante et de généreuses exportations de matières premières au profit des multinationales. Mais la crise est finalement aussi passée par là et des mesures d'austérité ont été exigées et servilement appliquées, générant ainsi une croissante opposition populaire au gouvernement du PT en coalition avec le Parti du Mouvement Démocratique Brésilien (PMDB), un parti néo-libéral, dont est issu le vice-président Michel Temer. Des mobilisations de millions de travailleurs ont montré, pour un secteur important de la bourgeoisie et de l'impérialisme, que Dilma et ses acolytes n'étaient plus en mesure de « contrôler » de manière efficace la population pour imposer les mesures d'austérité toujours plus strictes. Un processus d'impeachment, de déclaration d'inaptitude pour gouverner, a finalement été mis en route, qui permet d'écarter Dilma au profit de l'entrée en fonction du vice-président Tremer jusqu'aux élections présidentielles de 2018.
Nous reproduisons ici un article du PSTU, la section brésilienne de la LIT-QI, publié dans Opinião Socialista d’avril 2016.
Le 10 juin dernier, à la veille de la l’ouverture de la Coupe au Brésil, le Collectif La coupe est pleine a organisé à Paris une conférence de presse avec Dirceu Travesso (Didi), un des secrétaires nationaux du syndicat brésilien CSP Conlutas. Aujourd’hui, le tintamarre médiatique autour de la Coupe du monde s’est calmé, et de nouvelles grèves éclatent. Cette conférence reste toutefois d'actualité, dans la mesure où elle permet d’appréhender le cadre dans lequel se sont développées et se poursuivent les mobilisations sociales dans ce pays. Après une brève présentation du Collectif par Christian Mahieux, au nom de ses organisations, nous reproduisons l'intervention de Dirceu, suivie par un échange avec la salle. Le texte a été publié par L'Insurgé.
9 juin 2014
Vous êtes nombreux à accompagner les mobilisations en cours au Brésil : les grèves et les manifestations des travailleurs et secteurs populaires exprimant leur indignation face à la Coupe du Monde, ses dépenses somptuaires et la corruption en faveur des intérêts des multinationales et de la FIFA.
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C'est l'entrée de la classe ouvrière dans la vague de protestations qui a éclaté à travers le pays en juin. Dans cette journée nationale de lutte, organisée par les syndicats, il y a eu des arrêts de travail, des barrages routiers et des manifestations dans au moins 23 Etats. Très rares étaient ceux au Brésil qui n'ont pas participé aux manifestations et aux grèves de ce jour ou n'ont pas été confrontés à leurs effets. Des secteurs importants, comme les métallos, les travailleurs de la construction, les dockers, les fonctionnaires, et bien d'autres, ont croisé les bras ce jeudi et sont descendus dans la rue avec une grande volonté de se battre.
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