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Ligue Communiste des Travailleurs

Section belge de la Ligue Internationale des Travailleurs -
Quatrième Internationale (LIT-QI)

« L'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes. » K. Marx

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Les médias ont beaucoup parlé des scandales à répétition chez bpost. Que  ce soit dans le scandale de l’attribution des marchés publics ou de la rémunération de « détachés » de l’entreprise auprès de la ministre des entreprises publiques, bpost montre que malgré ses 51% de participation de l’Etat, c’est bien une entreprise privée cotée en bourse, pour qui tous les coups sont permis pour s’approprier des contrats. Une entreprise qui paye des salaires du niveau d’un cabinet ministériel alors que ses travailleurs sont payés une misère…

Bpost : une exploitation sauvage des travailleurs.

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56.000 euros par mois. Non ce n’est pas le montant du dernier jeu à gratter de la Loterie nationale, c’est ce que gagne le nouveau patron de bpost. Cette somme, la même que pour son prédécesseur, ne représente qu’une toute petite fraction de ce que les actionnaires de bpost empochent grâce au travail de tous ses travailleurs, dont beaucoup ne sont payés que 1200 euros par mois.

Depuis 2 mois les travailleurs de Delhaize luttent contre le plan de la direction de franchiser le reste de ses magasins, car cela veut dire une détérioration de leurs conditions de travail avec des CCT différentes et ainsi une division des travailleurs. De plus, le droit de grève est directement attaqué par la police qui dégage les piquets ainsi que par la justice belge, saisie par Delhaize, et qui a condamné les piquets pourtant tout à fait justifiés et légaux.

Organiser la lutte pour améliorer les conditions de travail chez bpost

La grève de novembre 2018, organisée par les directions syndicales, a bien permis d'arracher quelques minuscules avancées, mais aucun changement important n’est visible sur le terrain. La surcharge de travail et le manque de personnel continuent à peser, et la lutte à la base ne s'arrête pas. Rien que depuis septembre, des arrêts de travail spontanés ont eu lieu dans les principaux centres de tri, à Bruxelles, à Liège et à Charleroi. Grâce à la lutte, les travailleurs ont ainsi obtenu des renforts d’intérimaires pour soulager un peu leur travail : des victoires !

Selon les communiqués syndicaux au lendemain de la grève, il s’agirait d’une victoire: la grève, « largement suivie », aurait été un « succès ». Mais au final, à part de petites mesures, nous n’avons rien gagné qui change réellement notre quotidien. Si c’était le cas, cela devrait avoir fait changer l’orientation du gouvernement. S’il n’y a pas eu d’impact significatif, c’est parce que, comme le dit la presse, le pays était « au ralenti », pas à l’arrêt. Les transports publics fonctionnaient grâce au service minimum et de nombreuses entreprises tournaient au ralenti, mais profitaient de la peur des travailleurs de perdre leur emploi pour assurer la production.