Ligue Communiste des Travailleurs
Section belge de la Ligue Internationale des Travailleurs -
Quatrième Internationale (LIT-QI)
« L'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes. » K. Marx
Le 12 mars dernier, les quelques 500 ouvriers de Techspace Aero (une usine de haute technologie de transport aérien, qui emploie 1400 salariés) décident en Assemblée Générale de partir en grève. Ils savent que l'entreprise a fait 18 millions de bénéfice en 2009 – 50% de plus qu'en 2008 – et que les actionnaires ont reçu 9 millions. Etant donné qu'ils avaient collaboré à ce profit par leur travail, les ouvriers réclamaient aussi leur rétribution, comme l'ont eu les cadres et les employés. Soit dit en passant, ces derniers ont témoigné à leur manière leur solidarité avec cette lutte : lorsque les huissiers, accompagnés de la police, essayèrent d'obliger les ouvriers à laisser la voie d'entrée libre, seuls quelques 200 des 900 cadres et employés ont voulu braver le piquet de grève.
Une autre revendication concernait la prépension, un thème mis d'actualité dans la politique des gouvernements et des patrons européens de « faire travailler les gens plus longtemps ».
Suite à la catastrophe ferroviaire de Buizingen, nous soutenons tout d’abord les familles et les amis des 18 disparus, ainsi que les 171 blessés qui vivent des moments difficiles. Par ailleurs, nous sommes convaincus que cet accident aurait pu être évité ; et brutalement cela nous ramène une fois de plus à la dure réalité du chemin de fer actuel.
Quoiqu’en dira l’enquête judiciaire, nous ne rejetterons pas la responsabilité finale de l’accident sur le conducteur ou sur le technicien d’entretien de la signalisation. Ceux-ci ne sont que les derniers maillons de la chaîne d’une grande machine qui se détraque. Les vrais responsables sont beaucoup plus haut, mais pour mettre cela en évidence, il faut analyser les problèmes de notre chemin de fer dans son ensemble.